Classement

Bon, ok. Que le caissier du Cinéplex ne me laisse pas passer avec ma fille de bientôt 14 ans pour aller voir Jackass number 2, à la limite, je peux comprendre. Mais je dis bien, à la limite… Parce que franchement, y a rien dans ça qu'elle ne doit pas voir avant ses 18 ans. Et c'est pas comme si elle  n'avait pas vu les émissions et le premier film. Ok, on le louera c'est tout.

Samedi soir, je reviens à la charge, au Guzzo, pour Massacre à la tronçonneuse… Hey, y avait rien de bon à la télé et on s'emmerdait. 16 ans et plus… La fille me demande, elle a quel âge? Je dis, 16 ans. Elle me dit, vous avez une carte? Ahhhhh ciboire. Come ON! Du sang fake et des effets de caméras comme on en voit dans tous ces navets d'horreur des dernières années. Veux tu ben me dire… C'est ma fille, je suis responsable d'elle, tu vois ben! Non, si je ne vois pas de carte, elle n'entre pas.

C'est une bonne chose… On est allé voir The departed à la place. 13 ans et plus. C'est à n'y rien comprendre. Excellent film par contre. Même traduit.

That simple

Mundane certainly. So fucking ordinary it would tank at the box office, that stupid story. That thing. That big wad of gum stuck under my shoe. But in a linear situation, where facts cannot be more usual, lies complexities, astounding.

 

 

Simplicity in words. When it just makes more sense to go for it than to weave and dance and

Leaving traces. I'm leaving traces but letting the path fading. I will not use it again.

I've weaved, I've danced. Justified and avoided. Until no more options were available. I bought all the extras, found all the easter eggs, played in God mode.

An end that dragged through my words, an end that survived this long because of them.

Pictures, drawings, songs… An idea, a life within a folder, a thousand paper weights on it. All for the sake of this one story.

It lived and now has died and within an instant it will be for ever erased. Within an instant I will destroy all the intricacies I've carefully laid on it. My bonds. My weights.

Life. Death. Creation. Destruction. Truth. Lies. Realities. Dreams. Nothing in between.

As I said. Simplicity. 

Yes, a cliché made it’s way

 

 

 

Sometimes something happens… A turning point, as lame as it sounds. A turning point… A decisions made, or a word said, or a touch intended for yourself that ends up reaching further than expected.

I'd like to thank the Academy…

And sometimes you wear a smile that says pain is killing me inside.  Or a pained expression that says I really don't give a fuck. Either way, someone ends up seeing through, and what do you do?

With a gun barrel between your teeth, you speak only in vowels.

Whisper too. Yesssss, noooooo. That's as much as I'm willing to say, considering my mouth is filled. My throat closing. Gag on spit and shouts that will not make it past my tongue.

I couldn't cry, so once again I couldn't sleep.

Ah, but the past tense is effective. My eyes are heavy… My cheeks no longer dry. Sleep has found me, at last. Being awake is only half the fun.

 

 

La switch à off

click click click click… y a rien qui sort de mes doigts… mes yeux ont tout vu… ma bouche a tout goûté… ma tête… ma tête… elle est en haut… en quelque part… elle cherche le noir… y est parti.

pour quelques heures. 

pour quelques…

ça s'en vient, je l'sens.

il revient. 

allumée… éteinte… mouillée… sèche… prise… prise… 

et dans le noir…

il y a mes yeux. 

teintes de gris en amont.

Phare

Sans se perdre dans les mots. 

Mais qu'est-ce que cette histoire de début et de faim?

Mais quelle pluie m'a donné si soif?

Les sueurs dans un sourire sous les branches de mes cils. 

Et je pousse et je m'étend et j'envahis sa terre sans m'enraciner.

Parce que je flotte, parce que je vole quand même.

Mon ombre dessine en couleurs des lumières dans ses plus petits recoins.

Même dans le noir la beauté l'a rejoint. 

Le mouvement. Je move, et le brouillard d'hier m'allait si bien.

Introducing a new pronoun

And I wanted to tell you something sweet.

Something that didn't hurt.

But despite my good will, I am silenced, the words trapped.

The right ones. The ones that belong.

I never used you before, I always was sufficient.

Then you. So I.

You hold a mirror that I want shattered.

But you hold it with such abandon, such generosity. 

And still all I can think of is the disguise I should wear.

A reflection I can deal with.

A reflection you have seen through long ago.

When you put it down, the mirror,

I hope that in your eyes will remain the image of what I can be.

It's all here, all in here, between you and me.

She, and others

I'd watch the door to see her walk in every night. She usually came in on Tuesdays and Fridays. I would wait for her to take a seat, and then change my section with another girl to work in hers.

The bingo hall seemed to come alive to me. I would walk to her and sell her cards. She would always smile and ask how I was and give me nice tips. The first time I saw her, I blushed violently and a co worker asked me what was wrong. I couldn't answer, couldn't talk. My eyes followed her across the hall and all I knew about desire was thrown out the window. I didn't know much at 15, but enough to recognize this as something I would not experience often. 

She wore a fur coat and when she'd take it off, that was the best moment of the evening. She had long brown hair, sleek and shiny. Her body was a sea of unkowns that I wanted to touch. Not a small woman. With wonderfull breasts and an ass my hands were hungry for. Once I was close enough that despite the thick layer of smoke I smelled her perfume. Ysatis.

For weeks I went to sleep fantasizing about her, her body, her skin, her mouth on mine, her hands showing me where to put mine, her voice in my ear, asking me to, telling me to. 

I will always remember her, although I forgot her name a long time ago. And through the years I've lusted after a few women without shame, but without doing anything about it.  But what I think I've learned early on is that falling in lust can be as consuming as falling in love.

That need, desire, hunger, that nothing can quench.  Lust can be as fullfilling but also as damaging as love. The loss, the end, when there is nothing to do but to part. But to feel so real, so alive, so powerful, so whole, even for a moment, can be worth the pain. Yes we are animals, yes, we aspire to higher thinking when in fact all we really want is a good fuck once in a while. And so what?

Some days I think all this is accessorial. Nothing more than instant gratification that will lead to nothing good. But that instant when eyes meet, when fingers spark fires, when everything is senses, is an instant I feel alive. Without effort life comes to me. Once in a while, I enjoy that.

Visite

Côté sud… À l'est de St-Denis… Je fais le tour du bloc lentement une fois, deux fois, trois fois. Le soleil se couche et à chaque passage je vois la lumière entre les rideaux. La fenêtre est entrouverte et le vent les déplace un peu. Pas assez. Pas assez pour voir la couleur des murs. Pas assez pour me convaincre qu'il n'y a personne et que je perd mon temps.

Je cherche un stationnement anonyme, comme si ça existait. Debout à côté de l'auto je replace mes jeans, mon soutien-gorge, mon chandail. Ébouriffe mes cheveux, pince mes joues, barre la porte. Personne sur le trottoir. Personne aux fenêtre. Personne sur les balcons. Je flotte vers. Vers.

Traverse, tourne le coin, traverse. Pas de voitures qui circulent. Tout s'est arrêté. N'existe que le fil entre moi et la porte. Entre mon doigt et la sonnette. Entre mes yeux et les siens. Je sonne, en espérant qu'il n'y ait pas de réponse. En tentant d'entendre l'absence de pas. Silence. Le corridor reste vide. Je vois des marches qui montent par la petite fenêtre, qui disparaîssent dans le noir, vers une porte qui s'ouvrira sûrement maintenant que j'ai sonné une deuxième fois. 

Lumière, jambes, mains. Je ne vois plus rien. Jusqu'à temps que son visage joue comme une réflexion du mien à travers la vitre. Suspendus dans la seconde de la découverte. Tout changera. Tout et rien ne sera pareil. Et la chaleur s'échappe à mesure que la porte s'ouvre. Je me glisse à l'intérieur sans mesurer si je passe dans l'espace entre la chambranle et son corps. Contact.

L'écho des sons de la vie en haut est vrai. L'odeur des soupers d'hier. Nos souffles courts. Le clic de la porte qui se referme. Mon sac à main qui tombe par terre. Je touche son visage, comme s'il m'avait toujours appartenu. Comme si je l'avais toujours fait. Mes mains sous son chandail et les siennes sous le mien. C'est tout, tout ce qui existe.

Il faudrait monter, faudrait aller en haut. Faudrait se dire bonjour à la rigueur. D'autres plans se sont imposés, et nos bouches n'ont vraiment rien à se dire, trop occupées à se toucher, caresser, goûter. Trois pieds par trois pieds, c'est tout l'espace dont on a besoin. La lueur des lampadaires, la lueur de la vie en haut. J'avance, le pousse contre le mur, étend mon corps contre le sien, sens ses doigts descendre mon dos et prendre mes fesses. Je recule, m'arrache de quelques centimètres pour détacher sa ceinture. Je veux voir.

Je remonte son t-shirt un peu. À genoux, mes lèvres sur son ventre je ferme les yeux un instant et laisse ma langue voir. Voir que son désir est le même que le mien. Et dans ma bouche j'ai maintenant tout ce dont j'ai envie. Je caresse ses fesses, le tirant vers moi, toujours plus près. Ma tête entre ses mains. Et je donne, je donne, je prend. Ses jambes fléchissent un peu, s'ouvrent, et je passe mes bras autour de ses cuisses. Je suis perdu entre ses jambes. 

Il me remonte, me met debout, me retourne face au mur. Il tire mes cheveux pour prendre mon cou. Son autre main est déjà sous mon jean, sous ma culotte, sous. En. Et je me balance contre elle. Le mur. Le mur et ma joue. Mes fesses offertes. Et je lui appartiens, le moment où il me pénètre, entre, me possède entière parce que c'est son droit d'entrée. Tout en échos dans les escaliers.

J'aurais pu visiter, mais il se faisait tard. Ce sera pour une prochaine fois.