Port

 

 

 My jumped ships impassible, waiting for a storm that died out of wind long ago.

The hulls full of, empty of. Waves written in sand. The voices fled along with the moon dreams ago.

Night falls again. Maybe in the morning there'll be water. Maybe in the morning wind will come and kiss my sails. 

C’est mérité

Y arrive un moment donné, ça sert à rien de réfléchir. Pus rien avance. Tsé genre… Des straps, des cordes, des claques, une poignée de mes cheveux dans ta main, ma tête qui frappe le mur sur ton rythme, évacuant mes pensées, regarde mon cul en l'air, juste pour te prendre. La gorge sèche pis seulement de la sueur pis tes doigts pour me désaltérer. De la peur en sourires complices avant de perdre la vue sous le foulard. Ça pince, ça brûle, je sais pas je sais juste… juste que c'est ça qu'il faut. Fucked sensless. Mes cheveux qui sentent encore sur le chemin du retour. Je passe mes doigts sous mon nez. Je garde nos senteurs jusqu'au matin, parce que j'en ai pas fini de ta queue, même si ce n'est plus rien qu'en souvenirs. Je ne serai pas une bonne fille très très longtemps. Elle vient cette correction?

Quelque chose que je ne croyais jamais refaire si vite…

Répondre à un autre questionnaire. Ben coudonc.

Pour toi Love-Soeur

 

1. Attrapez le livre le plus proche, allez à la page 18 et écrivez la 4e ligne

He began to climb the stairs. It was a curious sensation… Weaveworld de Clive Barker que je relis présentement.

2- Quelle est la dernière chose que vous ayez regardée à la télévision ?

Status Anxiety de Alain de Botton sur PBS. Genre de philo-pop, pas pire.

3- Sans vérifier, devinez quelle heure il est ?

20h15

4- Vérifiez, il est…

20h22

5- En dehors du bruit de l’ordinateur, qu’entendez-vous ?

La télé derrière moi, mon fils qui regarde Futurama…

6- Quand êtes-vous sortie la dernière fois, qu’avez-vous fait ?

J'ai visité le boucher.

7- Que portez-vous ?

Du linge qui ne me convient plus vraiment. C’est bien beau se réinventer, la garde-robe ne suit pas toujours.

8- Avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous ?

Mon fils pelleter la galerie, puis mes feeds sur Bloglines.

9- Avez-vous rêvé cette nuit ?

Sûrement.

10- Quand avez-vous ri la dernière fois ?

Tantôt, en inventant des mots avec fiston. Fidlipwidi, c'est un condiment. Excellent dans les sandwichs aux tomates.

11- Qu’y a-t-il sur les murs de la pièce où vous êtes ?

Rien. Des fenêtres qui donnent sur l'échiquier des cours de banlieues. Je garde les stores fermés souvent.

12- Avez-vous vu quelque chose d’étrange aujourd’hui ?

Non. Oui. Ça dépend de qui regarde.

13- Que pensez-vous de ce questionnaire ?

Bof. Mes réponses… bof.

14- Quel est le dernier film que vous ayez vu ?

Good night and good luck hier soir. Je l'avais déjà vu en v.o. Regardé avec ma fille, très bien traduit.

15- Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que vous achèteriez ?

Une maison pour pouvoir déménager au plus sacrant.

16- Dites-nous quelque chose de vous que nous ne savons pas encore :

Je parle très mal. J'ai honte de moi-même parfois. Et je dois faire un effort conscient pour le cacher à tout moment.

17- Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde en dehors de la culpabilité et la politique, que changeriez-vous ?

La répartition des richesses individuelles.

18- Aimez-vous danser ?

Oui. Malheureusement je danse comme une roche.

19- Georges Bush ?

Je vais prendre l’enveloppe #3

20- Quel serait le prénom de votre enfant si c’était une fille ?

La shop est fermée.

21- Et si c’était un garçon ?

Voir question #20

22- Avez-vous déjà pensé à vivre à l’étranger ?

Rêvé oui. NYC. J’y ai probablement vécu dans une autre vie.

23- Que voudriez-vous que Dieu vous dise lorsque vous franchirez les portes du paradis ?

Il ne me dira rien, ce n’est pas devant lui que je me retrouverai.

24-Quelles sont les 4 prochaines victimes que j’invite à jouer avec l’infâme questionnaire farfelu sur leur blog?

Pas quatre. Je retourne la balle à Dave (feel like a little translation Dave? 😉 ) et Quartz 🙂

Prendre une, des. C’est dans l’air.

tellement de musiques… je veux danser. j'ai besoin de ça comme d'une balle dans tête… comme de respirer. rencontrer tes yeux pour la première fois à chaque fois. tes mains comme la dernière toune que je viens d'écouter.

 

we're all sensitive people / with so much to give
          understand me sugar / since we've got to be / let's live

 

hell yeah, let's live. j'ai des grooves, des blues. des dessins de lits défaits, de cordes abandonnées. des traces de doigts sur mes cuisses en feu. pis des échos des échos.

 

mais quand t'es là chus heureux
          chus chez nous dans tes cheveux

 

une autre fois une radio, pour mieux chanter. j'miaule pareil. des éclairs en bouteille, des cris de soie. je bois dans ton cou pour me rappeller me souvenir me saouler. jusqu'à demain plus tard mais encore promener ma langue sur un paysage de peau au parfum de longtemps.

je disais… comme d'une balle dans tête. mais aussi comme de respirer. 

 

A bump in the road

I haven't had a crying fit in a while. In weeks. I cried so much, every night, every day, in October and November. I was pretty much all cried out. And I've been doing pretty good lately, despite my situation. The unknowns, fears, insecurities. And it's building up, it's there like a growing cloud. And I smile, and I smile and I fucking smile. Yes, everything is fine, thanks, I'm great, I feel better than I have in ages…

And this morning, it's right there. On the brim. On the verge. One word and I will crash. I know. I don't want to be angry. I don't want to feel this anymore. But it looks like I'm not done dealing with this shit. It's huge, the real thing. And the pressure, and the responsabilities I'm taking on, and and and. Fuck I need to cry. It's just a door I don't dare open at this moment. I have no idea where this one will lead me.

I'm a little lost right now.

Dans le décor

Je sais pas c'est quoi, comme un air qu'on se donne lors d'une conversation où le sujet nous échappe complètement mais qu'on veut pas le montrer. Je lis des blogs remplis de références à des oeuvres, auteurs, bands que je ne connais que de nom, et encore. Ça me fait chier. Ça me met le nez dans mon manque de culture. Mais des fois j'ai aussi l'impression que ces références sont là comme de beaux livres pas usés du tout dans une superbe bibliothèque d'un fantastique appartement… Un beau décor. Mes livres à moi sont frippés, les coins pliés, des fois annotés, les couvertures molles. Mais ça reste que c'est pas ces livres là. C'est pas ces auteurs .

Ah oui, tu sais la pièce de… le dernier film de… Merde fuck, non je sais pas ok? Aucune crisse d'idée. J'ai vu trois pièces de théâtre dans ma vie… Houdini, Glengarry Glen Ross et… Broue. Pas fort hein? Le cinéma? Oublie ça, même pas proche. Mes films préférés ont en majorité été tournés dans les années 70, (voir "A decade under the influence"). Rien d'obscure, rien d'underground, rien d'avant garde. Je vois le fringe d'ici, mais je m'enfarge dans le mainstream.

Oui ça m'aide à découvrir. Oui, je suis curieuse et j'ai toujours un tab d'ouvert sur wiki. Mais. Ça fait rien pour alléger ce foutu complexe de l'imposteur qui me suit qui me crie dans les oreilles. J'arrive au bureau, ça parle télé-réalité, téléromans, Justin Timberlake. Je suis out dès 8am. On me trouve cultivée, un peu fuckée, on se tient loin, on ne m'inclu pas trop dans les conversations, au cas où j'insérerais une référence qu'elles ne connaissent pas. J'arrive sur les blogs le soir… Câlisse que je me trouve ordinaire. Out. Pas de changement de shift, rien. De même, ça continue, j'ai juste changé d'étage.

J'aimerais seulement lire un frisson, un tremblement, une emprise complète… Un partage de cet amour qui a animé ton esprit le temps de quelques chapitres, quelques actes, quelques mesures. Des fois… quelques fois c'est sincère, et là ça m'allume. Mais le name dropping c'est fucking turn off.

Stormed

In the valley of my dead skin a river flows bearing liquid life. And over mountains it spreads and still it runs and drips and splashes.

Breaking the wall of my limited imagination. Waking me up. And as my hands climb and dive warmth springs between my fingers.

A morning like a cloud. A night like sleeping in the cabin of an angry boat. And the sun, the sun… Behind my eyes still closed.

A pillow made of all that greets my sleep such are dreams in these waters. 

These things

The comfort of the other's words. The knowledge that emotions and thoughts run their course and sometimes reach our own stream. At a loss for words and yet drowning in them. And then… And then I want to write again.

These Things
by Charles Bukowski

these things that we support most well
have nothing to do with up,
and we do with them
out of boredom or fear or money
or cracked intelligence;
our circle and our candle of light
being small,
so small we cannot bear it,
we heave out with Idea
and lose the Center:
all wax without the wick,
and we see names that once meant
wisdom,
like signs into ghost towns,
and only the graves are real.

 

En sortant de chez le boucher

Dans mon bain, j'ai toujours le même playlist. Les tounes ne vont pas toutes bien ensemble en temps normal, mais dans la chaleur, les bulles et l'humitidé, c'est elles qui me font décrocher, oublier.

1. Blowin' in the wind – Dylan

2. Cant' find my way home – Blind Faith

3. Sister morphine – Stones

4. Warm beer and cold women – Tom Waits

5. Starman – Bowie

6. I want you – Dylan

7. Into the mystic – Van Morrison

8. Strange Magic – ELO

9. Sweet Savannah – Shooter Jennings

10. Black Country Woman – Led Zep

11. I'm gonna crawl – Led Zep

12. Killer cars acoustique – Radiohead

13. What does your soul look like – DJ Shadow 

14. Lover's spit – Broken social scene

Toujours dans le même ordre. Et j'en saute pas une. Oui je suis ratatinée… 

—sS0Ss—

Je me disais, je voyais les mots devant mes yeux fermés. Est-ce que je me défini par ce que je ne suis pas, ou par ce que je suis?

Aux yeux des autres, qu'est-ce qui fait la différence? Le fardeau de ce que j'aurais aimé devenir transparait à chacun de mes sourires forcés. Et l'ombre de ce que je suis devenue garde la lumière à une bonne distance.

Pourtant je n'y crois pas. C'est pas vrai que ce n'est jamais si simple. S'agit de vouloir vivre, that's it. Dans le groupe, sur la marge, dans la foule ou seule à une table pour quatre. Je ne m'effacerai plus sous les regards qui ne me cherchent pas. Je les laisserai me trouver. 

Et puis il y a de ces fantômes qui ne me laissent pas tranquille. Comme celui de ma vie à deux. C'est un fantôme que j'ai pris pour un être vivant pendant si longtemps. Que maintant je dois toucher à tout pour m'assurer que c'est solide. 

Et puis il y a de ces moments qui me tuent. Ces silences occupés, qu'on prend pour la vie qui s'écoule, mais qui sont en fait le retrait le plus complet du sens des choses. C'est ces moments qui portent un vertige contagieux, un malaise de génération spontanée.

Et puis il y a de ces instants, ces fractions de secondes remplies d'illusions tellement parfumées que je m'y croirais. Et je m'y accroche. Et je bois la lumière qui s'en écoule. Et je sais. Tout. Jusqu'au prochain battement de paupières, qui me coupe le souffle, qui me cloue sur place.

J'ai trouvé sur un oreiller des réponses que je ne cherchais pas. J'ai mis l'enveloppe vide de son contenu sur la commode, passé la porte et fermé derrière moi.

Il pleuvait en sortant de chez le boucher. Mais j'ai bu jusqu'à plus soif.

The times, they are… yes

-My husband and I are separating.

And right there a little sadness reached his eyes.

-I want something close to the children's school, so they can walk. And close enough to the house as well.

-So you're looking for a new beginning? Everyone wants a new beginning these days…

-It's more like a continuation you know. I'm not starting over, I'm carrying on.

-So many people now… So many…

-The times have changed, society's values have changed. We've given the best to our children, and will continue to do so. Our family hasn't died, it's evolving.

He's about seventy. Could barely get out of his car without me helping him. He's proud. He build this house by himself twenty five years ago. He really likes the place. Looks out the window with a smile on his face as he describes how the trees in the park look in the summer from here.

-It really looks like it was built a hundred years ago. You did a wonderful job.

-My son helped me. We did everything in accordance with the city's requirements. It had to fit in the historic district to a t.

And still pride upon his face at the mention of his son, how they chose the roofing, how they negotiated with the suppliers.

Unfortunately, it's a fucking dump. The hall reeks of cat piss. The whole apartment is filthy. The floors in the bedrooms are made of vinyl tiles, and at some places not even level. The cupboards in the kitchen are cheaper than what they sell at WalMart's. So cheap, the shelves are drooping and stained… caked. The windowsills are cracked and you can feel the wind through them. It's been empty for three months. No wonder. He's asking at least 150$ too much a month.

I want to tell him:

-Change the flooring and the cupboards, fix the windows, clean this place up and I'll take it.

But I tell him:

-I'll call you back.

I smile, and I leave.

A young couple was waiting their turn outside. I let them in and got in my car. It's the apartment I wanted. I'm not disappointed though. I'm rather proud of myself. It was so real. I have another visit scheduled tomorrow… The hunt is on.