J’essaie fort de pas sombrer. Pas sombrer pendant qu’il est à NYC avec sa nouvelle blonde, à faire le trip dont on a toujours rêvé. C’était notre voyage de rêve. Pas le sien à elle. À minuit qu’il a dit aux enfants. À minuit, appelez-moi. Ils ont appelé. Les souhaits et tout. Je te passe maman… Allo… Alors c’est l’fun? (ouais, blablabla, il était saoul) Ok. Je te souhaite du bonheur pour cette nouvelle année… Ah, à moi aussi. Merci. Bonne soirée. Bye. Câlisse, tuez-moi quelqu’un.
J’ai préparé deux Bailey’s faible aux enfants, un straight pour moi. Je les ai remercié de leur grande maturité et de leur support pour l’année qui vient de se terminer. Sans eux, sans leur présence, tout cela aurait été beaucoup plus difficile.
Je vous aime mes amours. Merci.
Pas sombrer pendant qu’il est dans le fin fond du québec avec sa famille, ses amis.
Pas sombrer non plus devant l’inconnu qui se présente à nouveau. Les insécurités familières. Les déceptions. Les coups du destin. La porte ouverte par laquelle il semble ne plus vouloir entrer.
Est-ce si mal pour moi de vouloir le meilleur pour mes enfants, et que ce meilleur passe par une éducation privilégiée pour les diriger vers un futur à tout le moins instruit? Est-ce si mal de vouloir pour eux un minimum de succès professionel afin de leur assurer un avenir avec du crisse de manger dans le figidaire? Est-ce leur donner de mauvaises valeurs que de leur donner le goût de l’excellence et de la performance, dans les limites de leurs insipirations, aspirations et passions?
Suis-je si fucking corrupted parce que j’ai choisi autre chose que Montréal? Ma vie vaut-elle la peine d’être vécue, écrite ici, partagée? Mon âme a le pied marin, mais y a des crisses de limites à ce que je peux endurer. Est-ce qu’un jour un homme pourra m’aimer avec tout, et sans rien. Avec mon corps tout croche, ma tête encore plus, mon osti de background de pauvre, paumée, voleuse, menteuse, violente, pas d’éducation ni aucun raffinement que celui que j’ai réussi à m’apprendre? Mon coeur n’est-il pas assez? Ou bien, peut-être est-il trop?
Je me sens sombrer malgré tout. Je me sens devenir ma mère, malgré moi, malgré tout ce que je ne suis pas. Je me sens baisser les bras, perdre espoir, abandonner. Me laisser aller avec le courant des comptes en retard, du frigidaire vide, des bouteilles vides aussi. C’est pas encore ça. Mais j’ai même plus à fermer les yeux pour l’imaginer.
Je sais plus ce que j’attend de la vie. Je ne sais plus ce qu’elle attend de moi. Ce que j’étais sensée accomplir en partant. Ce qui m’animait. Ce qui me faisait rire, pleurer, mouiller. J’ai essayé si fort de ne plus regarder en arrière. Si fort. Et ces derniers jours, tout me fait tourner la tête. J’en ai plein le cul. Je veux plus. Je veux plus non plus supporter l’incertitude. De l’amour, la vie. Ma vie.
C’est ma vie câlisse. Je suis en train de l’échapper.
BANG BANG T’es morte sinon j’joue pus =)
Je sais pas si c’est parce que je suis rendu totalement froid face a l’amour romantique (quelle illusion) mais laisse toi pas abattre par un homme. Ca vaut tellement pas la peine.
Un homme (partenaire, whatever) ca ne complete pas une vie, ca peux juste la complementer.
(((((((((((((((((((((HUG))))))))))))))))))))))
*flicks off a few drops of blood in your eye* :p
je suis d’accord. ma tête comprend ça. en fait, c’est pas l’homme, ou les hommes. c’est les sentiments qu’ils remuent, crééent. tout ce qui découle de cette vulnérabilité qu’on expose, qu’on offre. c’est comme marcher avec une ampoule au pied (quand ça va mal) ou lécher un interminable cornet de crème glacée au chocolat (quand ça va bien).
alors qu’est-ce qu’on fait Dave? on se ferme complètement? je sais plus. tout a un prix. si je laisse une fenêtre ouverte sur mon coeur, c’est inévitable, ça va faire mal. mais si je laisse la fenêtre fermée, alors y plus rien qui entre. plus du doux vent du printemps qui sent si bon.
j’avais des châssis doubles, cloués, et du plastique par dessus. ça sentait le renfermé, la mort. je refuse de la refermer. je pense que je vais apprendre à respirer la senteur du fumier une fois de temps en temps. c’est un gamble, I admit it. one that I’ll take for now anyways.
thank you, thanks for the hug, thanks for always being around. I appreciate it. and I hug right back. xx
Laisse la fenetre ouverte, mais tient un pit-bull dans le salon. Le vent rentre mais c’est tout.
🙂
Aimer. Apprendre. Tout le reste est superflu. Tu m’as fait brailler à matin, sœurette. Deux fois. Je t’envoie tout plein d’amour.
&.
Oui, la fenêtre ouverte, le vent violent ou doux, la fucking neige qui entre mais l’odeur du printemps qui vient nous séduire après…
🙂
Aie pas peur. On est là.
xxx
Bonne Année grosse prune !
Dave: lolll, j’adore les pitbulls!
Enrique: reçu. deux fois. c’est beau ça, tout le reste est superflu.
Love-Soeur: ok. embarque dans le canoe babe, j’ai les rames.
Perrasite: je fais chier? je suis surette? une peau épaisse mais une chair tendre? toi si quand même :p xx
Ce qu’il y a de certain avec la vie c’est qu’elle est surprenante. Avec la mort vient toujours une renaissance, on le sait, on ne le voit pas tout de suite, des fois la poussière nous en empêche, faut attendre un peu.
Une magnifique mère comme vous, une femme sensible qui écrit de façon aussi sublime saura recréeer de la magie dans son paysage.
Une nouvelle toile s’offrant, un canevas vierge, et le regard aiguisée d’une femme qui semble en avoir vu d’autres. Toutes les couleurs sont belles, même les plus sombres.
Lilas, merci du fond du coeur pour ce message. le genre de message qui calme le souffle sur la poussière. oui je veux croire. c’est tout ce que je veux. merci encore.
Je te lis, en silence, encore une fois. Et dans ma tête résonne ceci en quelques sorte:
Ma plus grande angoisse, incertitude dans toute l’histoire, c’est ça, exactement ça, celle qui me remplacera.
Alors de te lire, de te voir gérer la chose à ta manière, te rend une superwoman à mes yeux.
Tu es brave et forte et un jour je te ressemblerai!
Bon 2008, je te souhaite de gagner à la loterie.. de la vie!
Julie, ça me touche beaucoup de lire ça. mais non, pas superwoman. juste une maman qui tente de garder l’équilibre, et une femme qui fait de même. on est jamais à l’abri. mais est-ce vraiment sain de gérer ses angoisses par la peur? j’aimerais être capable de rationaliser, mais c’est un terrain miné où rien de rationel ne tient la route. on se ressemble toutes, on a juste nos armes à différentes portée, s’agit de s’étirer le bras un peu plus loin j’imagine. mais je crois que tu as tout ça en toi.
merci de tes voeux, et je te souhaite la pareil xx