Double take

Jouons sur les mots, les sens et les sentiments. En choeur.

Les lettres prises, les coeurs épiés trouvent toujours repos.

Killer riff, the kind that keeps on giving.

Like me.

Mais je ne parfume pas toujours mes mots.

You know I’m born to lose, and gambling’s for fools,
But that’s the way I like it baby,
I don’t wanna live for ever,
And don’t forget the joker!

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On respire

Je crois avoir trouvé trois ingrédients. Poire, safran et vanille. Si ça guérit rien, ça doit tout de même sentir bon.

What’s keeping me away from too much procrastination at night: freedocumentaries.org

Durant la journée, ménage, ménage, ménage.

I used to be used to be used to be at peace. L’enscens n’y fait rien. Ni le feu. Peut-être une Boris bien froide… ?

J’ai aussi regardé New York Doll, Iraq’s death squads et en ce moment joue The road to Guantanamo, mais après 45 minutes je ne suis plus certaine de vouloir continuer. C’est pas comme si on connaissait pas la fin.

J’ai commencé Le Parfum ce matin, cadeau de Noël d’un coureur des bois, et je suis totalement envoûtée.

On respire, donc.

Tourmente des fêtes II

J’essaie fort de pas sombrer. Pas sombrer pendant qu’il est à NYC avec sa nouvelle blonde, à faire le trip dont on a toujours rêvé. C’était notre voyage de rêve. Pas le sien à elle. À minuit qu’il a dit aux enfants. À minuit, appelez-moi. Ils ont appelé. Les souhaits et tout. Je te passe maman… Allo… Alors c’est l’fun? (ouais, blablabla, il était saoul) Ok. Je te souhaite du bonheur pour cette nouvelle année… Ah, à moi aussi. Merci. Bonne soirée. Bye. Câlisse, tuez-moi quelqu’un.

J’ai préparé deux Bailey’s faible aux enfants, un straight pour moi. Je les ai remercié de leur grande maturité et de leur support pour l’année qui vient de se terminer. Sans eux, sans leur présence, tout cela aurait été beaucoup plus difficile.

Je vous aime mes amours. Merci.

Pas sombrer pendant qu’il est dans le fin fond du québec avec sa famille, ses amis.

Pas sombrer non plus devant l’inconnu qui se présente à nouveau. Les insécurités familières. Les déceptions. Les coups du destin. La porte ouverte par laquelle il semble ne plus vouloir entrer.

Est-ce si mal pour moi de vouloir le meilleur pour mes enfants, et que ce meilleur passe par une éducation privilégiée pour les diriger vers un futur à tout le moins instruit? Est-ce si mal de vouloir pour eux un minimum de succès professionel afin de leur assurer un avenir avec du crisse de manger dans le figidaire? Est-ce leur donner de mauvaises valeurs que de leur donner le goût de l’excellence et de la performance, dans les limites de leurs insipirations, aspirations et passions?

Suis-je si fucking corrupted parce que j’ai choisi autre chose que Montréal? Ma vie vaut-elle la peine d’être vécue, écrite ici, partagée? Mon âme a le pied marin, mais y a des crisses de limites à ce que je peux endurer. Est-ce qu’un jour un homme pourra m’aimer avec tout, et sans rien. Avec mon corps tout croche, ma tête encore plus, mon osti de background de pauvre, paumée, voleuse, menteuse, violente, pas d’éducation ni aucun raffinement que celui que j’ai réussi à m’apprendre? Mon coeur n’est-il pas assez? Ou bien, peut-être est-il trop?

Je me sens sombrer malgré tout. Je me sens devenir ma mère, malgré moi, malgré tout ce que je ne suis pas. Je me sens baisser les bras, perdre espoir, abandonner. Me laisser aller avec le courant des comptes en retard, du frigidaire vide, des bouteilles vides aussi. C’est pas encore ça. Mais j’ai même plus à fermer les yeux pour l’imaginer.

Je sais plus ce que j’attend de la vie. Je ne sais plus ce qu’elle attend de moi. Ce que j’étais sensée accomplir en partant. Ce qui m’animait. Ce qui me faisait rire, pleurer, mouiller. J’ai essayé si fort de ne plus regarder en arrière. Si fort. Et ces derniers jours, tout me fait tourner la tête. J’en ai plein le cul. Je veux plus. Je veux plus non plus supporter l’incertitude. De l’amour, la vie. Ma vie.

C’est ma vie câlisse. Je suis en train de l’échapper.