J’arrange et désarrange les mots et ils ne font pas plus de sens à l’endroit qu’à l’envers
Dans le regard des autres je ne suis qu’un reflet roux et un éclair dans les yeux
Qu’une grosse madame drôle avec un grand coeur
Béant qu’il est, avec des traces de pas à grandeur
J’arrange et désarrange les soupirs les sourires les martyrs
Dans le regard de l’autre qu’un accessoire pour oublier la profondeur de sa solitude
Qu’une écharde dans l’horizon des rêves indécrottables
Battue que je suis, pourtant sans une ecchymose
J’arrange le désordre qui m’a menée jusqu’ici
Je désarrange l’ordre maniaque de mes départs sans cesse remis
Qu’une pierre de plus à tenter de jetter en premier
Partie que je serai, avec mes cailloux dans les poches
Woah ! Belle chute. Hommage (in)volontaire à Beckett ?
D’une noirceur qui a de la superbe…
Dans le regard des autres,
Est ce que l’on voit ce qu’on leur renvoit
Où simplement ce qu’une partie de nous même se renvoit à elle même?
Je me pose parfois la question,
Surtout lorsque dans le regard des autres je me vois à mon avantage.
N’est-ce pas mon égo qui me bluffe?
Harry Steed
“J’arrange le désordre qui m’a menée jusqu’ici
Je désarrange l’ordre maniaque de mes départs sans cesse remis”
Bien dis. Ça fait longtemps que je cherche des poèmes qui parlent autant.
Merci Nezar, bienvenu ici. je fais un saut chez vous là 🙂
Harry: j’adore votre observation. tout à fait juste. et recherchons nous pas la compagnie de ceux qui nous renvoient cette image?
(pas si grosse quand même! Mais belle ouiiii)