…………………Mon fils me dit hier soir “Si quelqu’un te contacte après que tu aies envoyé ton cv, tu vas prendre la job hein?”.Je fais mon possible. Le quotidien inévitable des soupers, lavages, lifts, courses… Mais je porte le poids de mon insatisfaction et des mes frustrations comme un chandail de laine en plein juillet. J’ai dû faire planer le doute quant à ma santé mentale au bureau hier pour enfin obtenir un peu d’aide. Je connais les signes, et je ne suis pas convaincue d’être rendue là encore. Quoique je n’aie pas vraiment fait semblant non plus. Seulement, j’ai forcé la note un peu. Juste assez.
Au point où j’en suis, d’être congédiée me ferais presque plaisir. J’arrive à trop de constats en même temps. Il y a quelques mois je m’étais faite l’avocate du diable au cours d’une conversation animée au sujet des syndicats avec Dieu Diesel. Sans mauvaise foi aucune, j’avançais que la compagnie qui m’emploie semblait tout de même tenir à ses employés, semblait tenir compte de leur valeur humaine. Et par le fait même rendait le sydicat obsolète dans un contexte semblable. Ce qui je le sais bien n’est pas vraiment le cas. Parce qu’en bout de ligne, c’est le ca$h qui compte. Parce qu’à la fin de l’année, c’est du noir qu’ils veulent, pas du rouge. Et les êtres humains ne fittent pas dans la colonne de droite. Il n’a jamais concédé quoique ce soit. Mes arguments ne valaient rien. Et l’écho de la passion des siens me résonnent aux oreilles aujourd’hui, c’en est assourdissant.
Ce que la compagnie représente maintenant à mes yeux, c’est une chose. Et avec le recul, ce ne serait sûrement pas assez pour me convaincre de partir. Après tout, j’ai une famille à faire vivre. Et ce n’est que mon innocence qui est touchée. Mais ce choc a tout bousculé. Et je me rend compte que ce qui me rend le plus malheureuse c’est de constater que peu importe ce qui arrive, rien ne changera jamais. Mon patron, mes collègues, les opérations, les ventes. Tout, tout m’horripile maintenant. Je suis devenue amère, négative, agressive. Alors que j’adore travailler. Je suis de nature curieuse, joviale, j’aime apprendre, régler des problèmes, gérer plusieurs dossiers à la fois. Mais depuis des années je travaille avec des gens qui se contentent de se présenter à chaque jour pour s’assurer de recevoir une paye. Qui ne bousculent rien, ne questionnent rien.
Et alors que je pars prendre une pause en après-midi, une collègue me dit dehors dans le stationnement “tu as vu la nouvelle voiture du président? Regarde, juste là”. C’est une corvette. Noire. Nice. Certains perdent leur job. D’autres se promènent en corvette. Noire.
Comme un gros corbeau sale.
who said there was no wisdom in movies?
Commenting from an iPhone is rough work but I had to try it.
Merci Dave. Well said. C'est pas mal la direction que prennent mes réflexions ces dernières heures. Et je réalise que malheureusement je dois jouer une game, tout comme eux. You squeeze, I squeeze. En laissant entendre que l'épuisement professionnel était une forte possibilité si les choses ne changeaient pas, on m'a redonné mon assistante… Et je sais que ce n'est pas pour ma santé qu'ils ont fait ça. Mais bien pour s'assurer que ma productivité ne baisserait pas. Fuckin shit hey? Mais j'apprend vite 😉 Merci encore pour tes bons mots.
Perdre ces illusions ca fait mal, mais juste une fois.
Remember the Duracell speech from the Matrix. Apply to you in the workplace. Because that's what we are. Just feeding the machine.
Si tu peux faire abstraction de ca tu peux toujours aimer ta job, mais ca reste toujours que t'es ce que tu es pour le patronat… un outil pour atteindre un but…
I'm not helping. Mais bon j'ai eu un moment corvette quand mon boss m'a appris que omn VP faisait plus de 2.5 fois mon salaire annuel comme bonus. Et ca dans une année ou malgré mon excellente performance et celle de tout mes collegues, pas de bonus. (Heureusement ce n'est plus comme ca)
Tient fort pis laisse toi pas faire.