Full disclosure (ou presque)

Il y a de ces moments où je me dis, “Oh my, j’ai vraiment envie de partager ces moments avec un gars cool”. Et dans ces moments-là, la solitude que j’ai choisie m’écoeure un peu. Depuis plus d’un an que je suis célibataire, et deux fois j’ai ouvert un profil sur “le” site de rencontre, et deux fois je l’ai fermé une couple de jours plus tard.

Rien à faire. Je n’y arrive pas. Figurer dans un catalogue me répugne autant que de le consulter. Mais il n’y a pas que ça.

À la veille d’une rencontre possible je me suis mis à douter de moi, de mon apparence, de mes capacités à plaire, à intéresser… Juste ce sentiment-là aurait suffi. Mais avant de fermer mon compte pour la dernière fois, je me suis questionnée sur mes désirs véritables. De quoi ai-je envie? Qu’est-ce que je recherche vraiment? Et puis finalement j’en suis venue à la conclusion que dans le fond, quand je m’inscrit, c’est pour me gonfler un peu l’égo, mais qu’au final, j’ai pas vraiment envie d’avoir un chum.

Je ne ressens pas de vide dans ma vie. Je n’ai pas cette urgence d’être deux, de partager. C’est plutôt le contraire. Le besoin d’être seule est encore le plus fort de tous. Mon amie me dit “Cool! Même si c’est juste pour le cul, profites-en!”. Mais je ne pourrais pas. Du cul pour du cul? Nope. No interest whatsoever. C’est pas un corps qui m’allume, c’est une tête. Et le catalogue que j’ai consulté en semble particulièrement pauvre. Et toute cette catégorisation, ces préférences, ces exigences, ces idées préconçues de ce que devrait être une relation me donne la nausée. Si c’est ça, fuck it.

J’ai quarante et un an. À ce jour j’aurai vécu plus de la moitié de ma vie à deux. Peut-être aurai-je cette envie à nouveau au cours des trente, quarantes années qui me reste à vivre. Sans aucun doute. Mais forcer le destin pour un moment de solitude un peu triste, ça, je n’y crois pas.

3 thoughts on “Full disclosure (ou presque)”

  1. McDoodle says:

    À une époque où j’étais dans le mode et mood amants, je m’étais aussi inscrite sur ledit site. Après plusieurs courriels échangés à droite et à gauche, je n’aurai finalement que rencontré un gars. Avec qui j’ai baisé. Il me plaisait et c’était mon but ce soir-là. Ça pas cliqué, ni d’un bord, ni de l’autre. Le lendemain matin, il est à son poêle et m’invite à manger ses fameuses crêpes. J’avais juste le goût qu’il me ramène chez-moi. Ça été le déjeuné le plus long de ma vie. Pas parce qu’on ne se parlait pas mais parce qu’il n’y avait absolument aucun courant électrique qui nous passait dans les yeux. Je cherche autre chose que courant électrique mais j’trouve pas… bref, il m’a ramené chez-moi et christ que j’avais hâte de sortir de cette mélasse. En après-midi on chat et il fini par me dire qu’il n’avais jamais eu une amante comme ça mais, qu’en même temps, mon surplus de poids, y’était pas capable.

    Était-ce nécessaire de me dire ça ?

  2. swan_pr says:

    Ciboire… C’est un peu ça aussi. Ce genre de moment que je ne veux pas imaginer vivre. Fuck. Méchant trouduc.

    C’est horrible comme endroit. Glacial, triste, vide, meaningless. Et la vie, elle est ailleurs. J’ai envie de la vivre, pas de la subir! No more. Si je rechute, svp, crisse moi une claque :))

  3. Manon says:

    Ce n est pas une fin en soi etre en couple; baiser pour baiser non plus. Tu fais ce qui te rends le plusse heureuse du possible du maintenant et du ici.

    et le reste fuck it.

    🙂

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