“Je n’ai plus que… ce n’est plus que de la musique, tu vois? Comme un courant continu, pas de chute, que le mouvement, que le son. Et quand mes doigts saignent, que les frets se fusionnent c’est comme le lever du soleil. Une autre journée arrivera sans que je l’attende, mais elle sera la bienvenue. La naissance de mes enfants, la mort de mon père, la maladie de ma soeur, des concertos enflés. Point d’orgue au dernier soupir comme au premier. Et la tempête des instruments qui fait se renverser mes abris.”
Le silence n’était qu’applaudissements. Lueurs sur son visage, dansantes entre ses sourcils froncés. Et je me promet de lui offrir autant, même si ce ne sera jamais en si peu de mots. Quand je me penche au dessus de la table pour effleurer son visage de mes doigts, l’odeur du vin oublié dans ma coupe me rappelle que nous sommes assis depuis des jours. Des jours à écouter ses symphonies.
Shuffle.
Et une autre minute passe, la cire fond, le feu s’éteint.
🙂
xx
Ya !