Full disclosure (ou presque)

Il y a de ces moments où je me dis, “Oh my, j’ai vraiment envie de partager ces moments avec un gars cool”. Et dans ces moments-là, la solitude que j’ai choisie m’écoeure un peu. Depuis plus d’un an que je suis célibataire, et deux fois j’ai ouvert un profil sur “le” site de rencontre, et deux fois je l’ai fermé une couple de jours plus tard.

Rien à faire. Je n’y arrive pas. Figurer dans un catalogue me répugne autant que de le consulter. Mais il n’y a pas que ça.

À la veille d’une rencontre possible je me suis mis à douter de moi, de mon apparence, de mes capacités à plaire, à intéresser… Juste ce sentiment-là aurait suffi. Mais avant de fermer mon compte pour la dernière fois, je me suis questionnée sur mes désirs véritables. De quoi ai-je envie? Qu’est-ce que je recherche vraiment? Et puis finalement j’en suis venue à la conclusion que dans le fond, quand je m’inscrit, c’est pour me gonfler un peu l’égo, mais qu’au final, j’ai pas vraiment envie d’avoir un chum.

Je ne ressens pas de vide dans ma vie. Je n’ai pas cette urgence d’être deux, de partager. C’est plutôt le contraire. Le besoin d’être seule est encore le plus fort de tous. Mon amie me dit “Cool! Même si c’est juste pour le cul, profites-en!”. Mais je ne pourrais pas. Du cul pour du cul? Nope. No interest whatsoever. C’est pas un corps qui m’allume, c’est une tête. Et le catalogue que j’ai consulté en semble particulièrement pauvre. Et toute cette catégorisation, ces préférences, ces exigences, ces idées préconçues de ce que devrait être une relation me donne la nausée. Si c’est ça, fuck it.

J’ai quarante et un an. À ce jour j’aurai vécu plus de la moitié de ma vie à deux. Peut-être aurai-je cette envie à nouveau au cours des trente, quarantes années qui me reste à vivre. Sans aucun doute. Mais forcer le destin pour un moment de solitude un peu triste, ça, je n’y crois pas.

Quelques explorations à l’extérieur (encore!)

Il y a quelques mois on annonçait l’arrivée d’une micro-brasserie à Verdun, suite à une levée d’interdiction de débits de boisson dans la ville (arrondissement) qui durait depuis 47 ans. Le Bénélux devait ouvrir ses portes le printemps dernier sur Wellington, mais la politicaillerie municipale étant ce qu’elle est, ça regarde maintenant pour quelque part en 2013 selon les dernières infos que j’ai pu lire sur leur page Facebook.

(En passant, suis-je la seule à trouver toutes ces réglementations complètement absurdes et contraignantes? Une entreprise veut s’établir dans ton quartier et payer des taxes! Comme si le gouvernement n’allait pas en profiter. Come on, sortez-vous la tête du cul et laissez les gens partir en affaires (et j’inclus la bouffe de rue dans cette absurdité)!)

Bon, donc, Le Bénélux. Sherbrooke et Jeanne-Mance. Je m’excuse, mais c’est un coin de rue assez laid, donc nous sommes allés à l’intérieur (non, c’est pas vrai, c’est la chaleur qui nous a aidé à prendre cette décision, mais le coin est laid pareil). Il y avait un gros rush dehors faut croire, car à l’intérieur nous étions moins d’une dizaine de clients et j’ai du aller commander nos bières au bar après une vingtaine de minutes à poirauter à la table.

La bière était ok (GaÏa, une blanche, pour moi) et les hot dogs (au choix: wiener et pepperette qui était en fait une wiener forte…) assez bons. Rien pour écrire à sa mère, mais le spécial à 11.50$ pour une pinte et un hot dog vaut la peine. S’ils décident d’offrir le même menu à Verdun par contre, je suggérerais qu’ils laissent tomber l’accompagnement de chips Ms Vickers pour quelque chose d’un peu plus original et intéressant.

Un petit aparté:  quand ton staff est dans le rush, c’est pas une mauvaise idée de leur apprendre à au moins donner signe de vie aux clients, de les saluer et de s’excuser du délai. Honnêtement, ma première impression n’a pas été très bonne. Heureusement, une fois la foule à l’extérieur partie, nous avons eu un bon service à la table pour le reste de la soirée.

Et pour finir le weekend en beauté, je suis ENFIN allée chez Pierrette Patates. Oh my. Que dire? Quand j’ai quitté La Prairie je ne pensais pas pouvoir retrouver un casse-croûte de la trempe de Chez Monique… Et bien j’étais dans l’erreur, et j’en suis bien heureuse! Les frites sont juste trop bonnes. Je n’ai pas goûté à la poutine, mon attention étant complètement tournée vers mon cheese bacon, qui était vraiment délicieux. Je pourrais parler du service aussi, qui m’a juste donné le goût de revenir à tous les jours, juste pour jaser avec la petite dame et le monsieur à la grosse voix (j’étais trop gênée de leur demander leur nom, peut-être la prochaine fois).

C’est le genre de place où tu peux t’asseoir au comptoir et passer un après-midi à placoter sans voir le temps passer. Le genre de place où la serveuse dit à mon frère: “T’es donc ben grand toé, combien tu mesures?” Mon frère répond “6 pieds 5” et elle lâche un “Sacrament” admiratif….

J’ai donc passé l’après-midi à digérer mon lunch super santé en regardant le 100m aux olympiques 😉

Horaire liquide

Dans la foulée d’une soirée un peu arrosée, j’ai décidé de me préparer à l’avance pour le weekend et ne pas attendre 23h05 pour décider, trop tard, d’aller me chercher à boire.

Arrêt, donc, à la SAQ après le boulot, où je me suis procuré un Maker’s Mark (quelle belle bouteille!), un Bacardi et un petit Cabernet Sauvignon blanc que je suis en train de “goûter”.

Mon plan est simple. Demain, préparation d’un mix de Mint Julep à réfrigérer pour la nuit et samedi et dimanche au travail! Filage du système de son et PS3, mise au niveau du fameux mur de bibliothèques et remplissage de livres, en dégustant ce que j’aurai préparé la veille et en écoutant de la musique en tentant de ne pas traumatiser les voisins.

Je vais sans doute avoir faim un moment donné, et j’espère pouvoir essayer le fameux Pierrette Patate, qui semble fermé à toutes les fois que je passe devant! Je n’ai pas trop d’espoir de goûter aux gauffres de chez Copette dimanche matin par contre. Il y a de grosses chances que je dorme un peu tard…

[not really] sorry

(I feel like I should be apologizing but at the same time I don’t want to)

I’m sorry, but not really you know? Sorry to have put this up here, but here is mine after all.

Fak, anyway. Je me sens tellement bien aujourd’hui. Pour une vraie fois. Comme si j’avais gardé un sac à vidanges plein dans la maison pendant trop longtemps et que je me décidais enfin à le mettre au chemin. I really enjoyed the click at the end of the call.

I feel fantastic! L’appart avance, et dans moins de six semaines je serai sur un avion en direction de Paris. What exactly am I complaining about? 🙂

Mettre son pied à terre

La sensation de ne plus avoir le contrôle sur ma vie, mon environnement, m’a tellement minée ces derniers temps… Hier, c’était fini. That’s it. Ça va faire. J’ai repris les choses en main et décidé que coûte que coûte, je profiterai de l’été dans ce foutu appart et je ne me ferai pas chier par qui ou quoi que ce soit. J’ai donc poussé un peu le proprio pour qu’il se commette sur une date de fin des travaux lourds. Je pense qu’il a enfin compris que je ne peux plus vivre dans ces conditions, et il faut que ça finisse un jour. Jeudi soir qu’il dit. J’ai cherché et trouvé un peintre sur kijiji pour venir finir la job ici ce samedi, vidé quelques boites et rangé des trucs dans les garde-robes. J’ai écrit, pris une marche sur Wellington vers minuit et j’ai dormi ma meilleure nuit depuis très longtemps.

Depuis mon arrivée j’ai surtout mangé de la scrap, mais j’ai aussi déjeuné au café Baobab (mon smoothie fait avec des fruits congelés et du jus exotique fait de concentré était plus qu’ordinaire, mais l’ambiance est agréable) et soupé au Villa Wellington, un péruvien très sympa, rempli de familles et de gens qui parlent fort en espagnol. Je n’avais pas une grosse faim, je n’ai pris qu’une salade d’avocat et légumes ainsi qu’un papa rellena accompagné d’une salade d’oignons doux vraiment délicieuse. J’ai l’intention d’y retourner, souvent.

Ça fait maintenant presqu’un mois que je n’ai pas cuisiné. La tête me tourne tellement j’ai hâte de me faire un bon repas ici, dans ma petite cuisine (et sur le big ass bbq que j’ai l’intention d’acheter). Je ne veux plus être faussement optimiste. Je suis une réaliste. Alors voilà, game on. I’m here, I’m back.

12 vers 0

Sometimes I just feel invisible. Nonexistant. Pas là. Je me coupe du monde, du peu qui m’entoure. Je n’existe plus.

Dans une bulle qu’est mon appart en champs de bataille pré-déménagement (ce qui entraine de forts moments d’angoisse et de procrastination).

Je ne me sens pas prête. Pas capable. Toute seule. Pas seule dans le sens de lonely, mais dans le sens de alone. Trop souvent, je me sens juste pas apte à faire toutes ces choses d’adulte.

Pas apte. Pas envie. Les deux se mélangent et pendant que ça fait le party dans mon cerveau (c’est récurent, vraiment, je ne suis que rarement invitée dans ces soirées) je capote, je fais autre chose, rien de bon. Y a des cartons à moitié remplis un peu partout, des brasses de lavage à plier qui s’accumulent, le frigidaire et la dépense à vider, j’hyperventile, je mets de la musique et je fais autre chose.

I just can’t wait to be there. Settle in. Move on. Not think about the adult things I can’t handle but have to do. They’ll be done by then. Ma poitrine se serre, j’angoisse beaucoup trop facilement, mais j’y peux rien, et ça me paralyse. Le bordel ici est incroyable, j’en vois pas le bout.

Il me reste 12 jours.

Miettes

Je n’y pense plus. Ou si peu. Juste assez pour que ce soit facile à balayer de mon esprit, facile comme on dégage une mèche de cheveux qui obstrue la vue.
****
I felt like talking to you the other day. Then I realized I can’t remember your phone number. Not that I would’ve called, you know. Not for real.
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I hate that
there has to be an asshole
to every story
‘cause that means I get to be one too
once in a while
and I really hate assholes
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Surprised or amused stares while I write. With a pen and paper. In the metro. And once our eyes meet, you know I was writing about you. No need to get self conscious, I got the good stuff before you noticed me. Once you know, you’re not as interesting honestly.
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But sometimes the words I write survive only in hurt and sads of all kinds. One day in January I decided they needed to go. They went, I stayed. Of course it’s just a symbol but who cares? It felt fantastic.

 

Cyclades

Bon, oui, je réalise que c’est pas mal déprimant ces derniers temps. Mais ça va hein. On vire pas fou avec ça. C’est ce qui sort et qui se rend ici, c’est tout.

J’aurais dû vous parler de choses super trippantes qui me sont arrivées ces dernières semaines, comme enfin rencontrer Éric, lire La Solde (je ne suis absolument pas bonne pour les critiques ou les résumés. C’est bon, c’est drôle, c’est tragique, c’est lumineux, c’est noir, voilà), des partys entre amis vraiment agréables (les amis ET les partys).

Il y a eu des soirées ici aussi, devant l’ordi, à échanger des tounes sur tksync.com avec les copains qui tweetent. C’est dément comme expérience, faut l’essayer!

Il y a de la musique. Et encore de la musique. Des nuages parfois, bien sûr, mais pas tout le temps.

Mon prochain rêve est dans un dossier, en photos seulement pour l’instant. Septembre. Je sais pas si ça se réalisera, mais plus je me pratique à rêver, mieux j’y arrive. C’est comme la guitare, faut pas lâcher, même quand les doigts font mal, même quand ça fait ploïng krouïng crïng.

On remet ça (genre de pub #2)

Une caisse de lait pleine de disques (et quand je dis pleine, c’est genre, y a pas une feuille de papier qui peut se glisser entre deux albums), ça doit peser dans les 40 livres certain. Un beau samedi matin j’ai chargé mon auto de 12 caisses (c’est à dire deux voyages de 6 caisses sur un chariot, du 3ième étage jusqu’à la rue) en prévision du show du lendemain à Ottawa.

Le dimanche matin je suis arrivée à la salle presque en retard, et je disposais donc de 30 minutes pour décharger les dites caisses, monter la table, stationner la voiture, aller faire pipi et finalement, accueillir les clients à temps. Ça été une journée mémorable. Pour moi s’entend. Un DJ plus que parfait a enfilé les tounes, partant du très rétro le matin, pour finir avec du très actuel, en passant par le reggae, le funk, le punk, le rock des 70’s. Jaser avec des amateurs, des vrais, des fakes, des ti-jos connaissants, des gens super sympathiques (et même l’ami Louis qui est venu faire son tour avec sa famille!), vraiment, toute sorte de gens.

À 5 heures, on recommence (quand je dis on, dans le fond, c’est je). Charge les 12 caisses dans l’auto en deux voyages, roule sur Montréal. Arrivée à la pluie battante, stationnée pas mal loin du dépôt, je réalise que la porte avec rampe d’accès est verrouillée, et la clé dont je dispose n’ouvre que la porte avec des escaliers… Désespoir. Mais heureusement, lors des DEUX voyages, de bons samaritains m’ont prêté main forte pour transférer les caisses du chariot au vestibule. Mais quand même, les deux fois, j’ai dû les RE recharger, monter au 3ième, etc. Et puisque j’avais échappé une caisse dans la rue, dans une flaque d’eau oui, et bien j’ai dû passer une heure à essuyer des disques de Pierre Henry.

En tout cas. Tout ça pour dire, c’est le genre de truc que je pourrais m’habituer à faire plus souvent (oui, malgré les courbatures et les échymoses) et de ce fait, et bien on remet ça (quand je dis on cette fois c’est vrai, je n’y serai pas seule!) le 22 octobre à Montréal. Pouvez venir faire un tour tsé, ça me ferait plaisir 🙂

 

Des plans de vacances pour mettre de la lumière

Après un gros mois (deux?) assez noir, les coups de pieds au cul commencent enfin à porter fruit. Pendant tout ce temps où j'étais perdue dans ma tête à me morfondre, gratter les gales et pleurnicher j'ai tout de même pris le temps de penser à mes vacances.

Donc, première étape, le Rock and Roll Hall of Fame à Cleveland, suivi du parc Cedar Point à Sandusky. Deux endroits que je rêve de visiter depuis longtemps. Cedar Point, c'est là où on retrouve le Top Thrill Dragster…

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Donc, petit voyage de quatre jours avec fiston dans la région. J'y ai loué une petite maison de… rêve!

Ensuite, un peu de boulot, et encore un peu de vacances. Au départ je voulais aller à San Francisco, mais la vie étant ce qu'elle est, ce n'est juste pas possible pour cette fois. Qu'à cela ne tienne, ce sera New York! Oh, oui, Manhattan à moi toute seule pour une belle grosse semaine. Toutes les fois où j'y suis allée, c'était avec des gens pour qui c'était leur première visite. Cette fois, ce sera pour moi ce voyage.

Pour l'hébergement, j'ai beaucoup hésité. J'ai failli louer un studio dans l'upper (très upper, presque harlem) east side. Mais moi, j'aime l'East Village et tant qu'à me payer un trip New Yorkais, j'ai décidé d'y aller à fond. Donc pour la deuxième fois j'irai au Carlton Arms. C'est vraiment pas cher, pour les intéressés. 500$ pour une semaine, pour une chambre simple avec salle de bain partagée. Mais la beauté du Carlton Arms, c'est que c'est une gallerie d'art perpétuelle. Chaque chambre est une oeuvre d'art, créée par des artistes d'à travers le monde. Je vous invite à visiter le site de la gallerie pour comprendre et apprécier.

J'aimerais bien pouvoir choisir ma chambre, mais c'est pas possible. Tu arrives, ils te donnent 2-3 clés, et ils te disent, va visiter et choisi ta chambre. Ce qui est tout aussi cool. J'espère secrètement avoir celle-ci:

Alors c'est ça, c'est les plans. Dans moins de deux semaines Clevland, et dans un mois exactement je serai dans le bus pour ma ville d'adoption. J'ai hâte.