Mix de temps

Comme une envie de plus mais moins heavy. Comme si mes mots m’échappaient contre mon gré, mais par en dedans. Nulle part où les déposer…

Risque d’atterissage rude mais pourtant nécessaire. Se buttent à une porte… Quelque part.

Qu’on me les vole, puisqu’on les entend. Ton oreille parcourt ma langue, les échos dans tes yeux me faisant lire l’avenir d’un rêve qu’on chuchotte.

Je veux être dans le noir encore. Pour voir. Pour écrire avec mes doigts sur le nuage de nos secrets. J’ai entendu l’air changer de couleur… Et une histoire est née de la lumière qui restait de ces rires douloureux.

Et des mains qui cherchent et des coeurs qui s’attardent. Mon encre. Mon sang. Guide l’aiguille. Je veux être marquée, même dans mon silence.

Hommage… homme… âge…

Il y a un an, je mettais ces mots ici, pour toi, pour d’autres raisons. Ils me sont revenus hier, plus vibrants, vrais que jamais.

Ton courage n’a d’égal que la grandeur de ton coeur. J’espère que le bonheur qui t’attend maintenant sera à ta hauteur.

Je pense à toi Jimi, Victor Vidoq, le sergent doux, et m’inspirerai toujours de ce moment que tu as décidé de vivre avec nous. Tu m’as sorti du puits souvent, ramassée dans le fond avec la force de ton amitié. J’espère pouvoir t’avoir à mes côtés pour longtemps. Saches que je saurai te porter comme tu l’as fait, je saurai t’accepter comme tu m’as acceptée, je saurai t’aimer comme tu m’as montré, comment un ami aime.

QUANT À TOI

Quant à toi dépasse la tour,
Allonge la main au faîte de la tour
Et fais signe à ceux qui n’ont pas de vue au-dedans.
Fais ce silence et parle ces signes
Afin qu’on sache qu’il est des choses dans la tour
Que là-dedans vit quelque chose qu’on ne voit pas
Mais existe, une perle précieuse.

-Saint-Denys Garneau

Avoirs

avoiravoiravoir des possessions des objets des acquis des actifs des biens

j’ai bien plus que le solde plus que les dividendes les revenus les ristournes les parts

income-return-check… check ça

les poches pleines, cours vers le comptoir, dépose, dépose au plus sacrant

dépose à mes pieds tes armeschecks, vaincu rompu délesté du poids de tes idéaux à rendement variable

j’ai des intérêts à verser au coeur de ton compte

ta carte dans ma slot

NIP

quelle opération voulez-vous effectuer?

transaction complétée avec succès

mercimercimerci d’avoir utilisé mes services

RE lire l’avenir

Un oeil pour commencer… Euh, je te reconnais…

Et qui penses-tu reconnaître?

RE connais moi. Plus loin que cette poupée, la belle irlandaise suspendue à tes doigts guérisseurs, déployant décharnés des orgasmes de t’es belle.

Une tisseuse de bonne aventure sur mon épaule, je plonge dans les couleurs inconnues de tes yeux aux dents acérées, frôlant une paupière égarée, laissée ouverte par mégarde.

RE. Le temps d’une pause caustique déposée dans les sillons de mon ventre qui attendra la prochaine pluie d’un oeil inquiet.

Des appétits sournois se lovent tout près. Et sur nos corps, tels les ruines d’un passé numérisé, les marques les traces les empeintes… L’âge du désir s’imprime.

RE. Pour celle qui n’avait de formes qu’en noir, pour la pierre sous ta peau, pour encore se noyer dans le parfum d’un soir qui se raconte des histoires.

Une envie de caresser une vie et ce qui lui manque. Baiser sans protection ces solitudes farouches tapies entre mes cuisses rougies par tes mains rédemptrices.

RE connais moi. Je suis le vif-argent à cheval sur un destin opaque et taché de sang.

La jeune fille et la vie

And you and I climb, crossing the shapes of the morning.
And you and I reach over the sun for the river.
And you and I climb, clearer, towards the movement.
And you and I called over valleys of endless seas.

-And you and I pt.IV Apocalypse / Yes

Immobiles dans la tourmente des jours vivants sans jamais vraiment arrêter pour penser penser que peut-être faudrait-il.

Des falloirs des devoirs mais surtout, surtout des encores plus assourdissants que les grondements de nos raisons qui défèrlent vers l’abîme vers l’abîme si délicieuse.

Pluriels conjugués au singulier d’entre-draps, d’entre-peau accordés les cordes tendues en attente de la caresse d’un archet de doigts affamés de mélodies.

Musique.

Prendre une, des. C’est dans l’air.

tellement de musiques… je veux danser. j'ai besoin de ça comme d'une balle dans tête… comme de respirer. rencontrer tes yeux pour la première fois à chaque fois. tes mains comme la dernière toune que je viens d'écouter.

 

we're all sensitive people / with so much to give
          understand me sugar / since we've got to be / let's live

 

hell yeah, let's live. j'ai des grooves, des blues. des dessins de lits défaits, de cordes abandonnées. des traces de doigts sur mes cuisses en feu. pis des échos des échos.

 

mais quand t'es là chus heureux
          chus chez nous dans tes cheveux

 

une autre fois une radio, pour mieux chanter. j'miaule pareil. des éclairs en bouteille, des cris de soie. je bois dans ton cou pour me rappeller me souvenir me saouler. jusqu'à demain plus tard mais encore promener ma langue sur un paysage de peau au parfum de longtemps.

je disais… comme d'une balle dans tête. mais aussi comme de respirer. 

 

Tout cela serait circonstanciel

Qu'est-ce que je ferais s'il s'installait

Si un pont se jettait sur mon île

Si mes yeux se posaient sur le reflet et trouvaient le miroir

Il ne s'invite jamais… Il a déjà un pied dans la porte

Reste à savoir… si les corridors lui sont familiers

Reste à savoir… s'il s'y est déjà égaré, pour pouvoir rester plus longtemps

Peut-être l'imaginer une compagnie discrète

Peut-être dans ses poches a-t-il un soleil

Parce que dans la lumière même les ombres sont rassurantes

C'est le risque des portes sans serrures, la liberté 

Code

Prisonnière de mon écran, de mes mots, dans ma maison, dans mes pensées.

Prisonnière de ces mains qui se tendent, avec tant de ferveur, auquelles je m'accroche en leur arrachant la peau.

Prise dans le vide qui s'emplit d'incertain, mon vide, où j'y met ce qu'il ne faut pas.

Pognée. Fucked.

Tout est à ma portée, derrière un mur de verre trempé.

Je veux sortir, voir, respirer en vrai. 

Prisonnière de moments tourmentés, moments illuminés, sans aucune continuité.

Une libération conditionnelle.

J'étouffe de tout vouloir. 

Spectatrice de vies virtuellement heureuses.

 

 

Où c’que j’saigne

Blame everywhere

I just don't see

Blame, in your eyes

Mine are still open though

Les mots, les mots

Sous mes yeux

Blame

Look, see, read

I'm still looking

Not blind yet

From the blame

Et toi, tu vois? 

 

Parle-moi de moi

Je ne fais pas que crier. 

Je peux chuchoter aussi.

—sSOSs— 

Je fais (encore) un trip de Beatles… Moi qui déteste le fleur bleue, le mushy stuff, je me demande toujours, avaient-ils une fille en tête tout le temps en écrivant? Des fois c'est pas les paroles elles-même mais plutôt comment les mots se fondent dans la mélodie, comment les phrases marquent le rythme. Comme Pink Floyd, Led Zep, Radiohead, les Beatles restent pour moi une mine de découvertes. Je suis la track de bass, ou le rythm guitar, whatever. C'est toujours aussi bon. (Bon, ok, à cause de CHOM, mettons que je ne suis pus capable d'entendre D'yer Maker, All of my love et Money entre autres… anyway…). Sur mon dernier cd, mes obsessions:

1. She's Leaving home (je l'ai déjà écrit ici, she goes downstairs to the kitchen clutching her hankerchief… c'est juste… parfait)

2. Here There and Everywhere (there, running my hands through her hair, both of us thinking how good it can be… ahhhh picture perfect. le bridge aussi, and if she's beside me I know I need never care, but to love her is to meet her everywhere)

3. I want You (She's so Heavy) juste intense.

4. One After 909 (c'est les Beatles débridés, ça sent la fin du set)

5. Why don't we do it in the Road (juste pour écouter Paul se prendre pour John au micro… mais maudite belle job au piano)

6. I've just seen a Face (encore le rythme des mots… I have never known the like of this, I've been alone and I have missed, things and kept out of sight, for other girls were never quite like this) 

7. If I Fell (arrangements brillants, surtout en considérant la toune dans son ensemble, sans structure évidente, et John et Paul qui se promènent d'un couplet à l'autre… pas de refrain vraiment, on dirait plutôt une succession de bridges)

8. Mother Nature's son (pour la guitare, le beat et le calme doux)

Bon, j'en ai 25 sur le cd, mais c'est celles qui me captivent pour le moment. En fait c'est 19 des Beatles, 6 des Wings (nonnnn, pas Jet, ni Band on the Run… merci CHOM)

—sSOSs—

J'ai plus beaucoup de voix.

J'aime mieux écouter la tienne.

J'ai plus beaucoup de mots.

Je puise m'épuise me noie.

Dis-moi. Encore. Avant que j'oublie.