De retour… avec plus, plus tard. vous m’avez manqué, mais pas trop tout de même 🙂
Back… with more, later. I missed you, but not too much! Just enough 🙂
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Je pars… en vacances! Dans les sentiers du Mont Ste-Anne, en vélo, à pied, zip line, kayak… Et peut-être même le spa, pourquoi pas?
I’m leaving… for Mont Ste-Anne, for a week of mountain biking, hiking, ziplining, kayaking (can’t help but think of Celine Dion now)… And maybe even the spa, why not?
Amusez vous, vous aussi:
Have some fun too:
A creative mind is never bored
For the curious but hurried reader
Let your inner child take control
The gallery of regrettable foods
À la semaine prochaine 🙂
Till next week 🙂
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In celebration of Project Gutenberg’s 35th Birthday, a World eBook fair is taking place, from July 4th to August 4th.
Access to 1/3 million free eBooks and mp3 eBooks… Think about it.
I’m going insane!!! Oh, look at that, they even have weird short films… Victorian prose… Poetry… Thoreau! Yeats! Nietzche! When will I sleep???
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ah oui, j’aurais pu pencher la tête mais j’ai laissé les feuilles du gros érable me rafraîchir la joue.
j’aurais pu contourner la flaque d’eau laissé par le gicleur fou du voisin obsédé de vert mais j’ai pilé dedans, lentement.
j’aurais pu sauter Folsom Prison Blues et passer à Tom Waits tout de suite mais je me suis dit fuck le mood et j’ai grimpé le volume dans l’fond.
j’aurais pu prendre le boulevard et marcher sur le trottoir mais j’ai piqué à travers le parc et j’ai longé la carrière.
j’aurais pu marcher jusqu’au bout de mes tounes et encore. écouter le bruit des moteurs sur la 132, les vagues sur le quai abandonné et les p’tits bums se raconter des histoires.
mais j’ai arrêté au dépanneur. acheté mes smokes. retourné. détournée. essayé de retarder. finalement, rentrée.
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Filing images lazily in my head, I thought what a great memory that one is. What a shitty souvenir this one left.
The cabinet is somehow getting organized. And surprizingly no paper cuts to report yet.
The bottom drawer is already filled though. It’s the blanks. The ones I wiped out.
But I figure, since I still have the files, might as well keep them.
Delete. Restore.
When I look inside a folder, the shadows of colors are shimmering sometimes. I’ll take that as proof. Proof enough.
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L. ne lit plus depuis janvier. Je lui avais écrit, suite à un de ses emails, que je ne pouvais l’empêcher de le faire, et que je n’avais pas l’intention de déménager mon blog mais que je me sentais comme s’il fouillait dans ma tête. Comme si je n’étais plus jamais seule. Sans le lui reprocher, bien entendu. Comment pourrais-je le blâmer de revenir ici, là où son univers s’est écroulé une journée de décembre? Ici où tout ce que je n’arrivais plus à communiquer s’est échoué. Ici où notre vie à été mise en jeu plus d’une fois. Pourtant, il n’est jamais revenu. Dans son email il me disait qu’a chaque fois qu’il arrivait sur mon blog il avait peur. Mais que cette fois là, un jour vers la fin de janvier, il avait trouvé la lecture agréable. Qu’il se retrouvait dans certains de mes textes, certaines de mes idées. Mais je n’ai pu m’empêcher de lui dire. Que ses yeux me suivaient partout. Sans méchanceté. Il n’a pas répondu. Ne m’a plus écrit. On s’embrasse toujours quand j’arrive du bureau, il fait le souper, on mange en famille. On parle. On rit. Il sait que j’écris. Il ne lit plus.
B. n’est venu qu’une fois. C’est tout ce que je voulais. On en a même jamais parlé. Le texte que j’avais écrit pour lui était tout ce que j’avais à lui dire. Pourtant je sais qu’il a tout lu ce que j’avais publié jusqu’à ce jour de novembre, lorsqu’il est venu cueuillir sa lettre. Il écrivait lui aussi avant. Sur du papier imprimé. Peut-être que ces souvenirs lui font mal. Qu’il ne peut dealer avec son bloc, qu’il déguise en excuse d’être trop investi dans la réalité pour pouvoir s’éclabousser de fiction.
C. veut écrire maintenant. Elle sait tout de moi. C’est ma meilleure amie, même si pour elle, je suis sa deuxième. J’aime plutôt me dire que #1 est comme sa soeur. Ça me remonte l’estime un peu tsé… Et ressent ce besoin, comme moi il y a un an, de tout dire, écrire, crier. Beurrer ses joues de mascara en tapant sur son clavier assez fort pour effacer ses tourments. Alors je lui ai montré mon blog. Lui ai ouvert le sien. Mis une belle template. Et je lui ai dit “Saute ma belle”.
Assises dans le salon chez elle, au 906, je lui ai lu des mes textes, à sa demande. D’entendre mes mots… Les choisir… En rire… Ou d’avoir la gorge serrée… J’avais le trac. J’avais des toubillons de honte et de plaisir dans la tête. J’ai réalisé, vraiment, que tout ça est vrai. Des pages et des pages qui existent, qui résonnent encore. Des endroits où j’aimerais retourner, d’autres que je suis heureuse d’avoir laissé là où ils vivent tranquillement, sans trop déranger.
Des fois des gens viennent ici pour la première fois. Et sautent à pieds joints dans mon univers. Passent deux, trois, quatre heures à fouiller les archives. Et je me demande, est-ce qu’elle pleure? Est-ce qu’il rit? Est-ce quelqu’un de bilingue? Et des fois je me met à capoter. Hey, c’est ma vie ici, qu’est-ce que t’as à fouiller partout comme ça? Et bon, finalement je me raisonne. J’allume. C’est pas dans ma tête que ça se passe. C’est vrai. J’ai tellement enfoui cette réalité-ci profondemment, que je mélange tout.
F. aimerait bien qu’on se rencontre. Des amitiés virtuelles, ça ne peut durer me dit-il. Ça ne peut prendre de la valeur. De partager une bière et d’entendre le rire d’une personne qui ne faisait que LOL à ses blagues, ça cimente le tout dans la réalité. Je suis d’accord. Mais j’ai peur. Une peur tout à fait stupide et pas du tout originale. J’ai vécu dans ma tête toutes ces soirées devant mon écran. Dans quelle mesure est-ce que je veux que cette partie de moi rejoigne ma réalité. Ma vrai vie? Pourtant, je sais quelle valeur j’accorde à cette amitié. Est-ce irrationel de croire qu’elle pourrait survivre sans la chair? Et d’autres aussi que j’aimerais bien toucher, entendre, sentir. J. et C. et B. et D. et P. (et M. et S. et V. aussi qui ne comprendront rien à mon texte malheureusement). Des filles, des gars, qui ont touché ma vie tellement fort que je ne serai plus jamais celle qui était. À qui je dois des becs et des caresses et des cartes quétaines dans le temps des fêtes. Des gens merveilleux que je n’aurais jamais laissé approcher de si près “dans la vraie vie”.
Mais mon blog fait maintenant partie de ma vraie vie. Je l’ai compris au 906 vendredi soir. Je ne suis pas toute ici. Mais je laissais trop peu d’ici entrer en moi. J’ai une date en tête. Sur le fil de départ, je tenterai de rétablir l’équilibre.
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Guess what? I got a fever! And the only prescription… is more cowbell!
Click here for Maximum Cowbell!!!
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I always have this in my head: And so… Or this one: And then… I see Blogger’s posting screen and these words.
And so _________ bla bla bla
And so nothing. Why do I feel like it’s such an important opening line? Hundreds of stories, none my own, have used it. And so many others.
I need more words.
And this conversation that keeps circling around my lack of conviction. Towards my life in general.
And these letters I wrote and deleted and rewrote and saved as draft.
Nothing is clean. Nothing is certain. Not even the numbers on the clock. See? They’ve changed already.
Like our perception of a future. Like the idea of that moment’s death.
Every single thought cannot be represented in the lines I’ve created. Spwed in sighs, grunts and gasps. Uttered under my breath.
More and more I reach out. And retreat in fear. This great sentiment of oneness can be so fragile at times, it’s hard to believe being two, even for a second, cannot be of any comfort.
That two is a sum. Never one. Adding and substracting to the rythm of the keys being pushed in. Yet all the words I know seems to have been used.
Not being able to say, does it mean it has no meaning? No importance? An urge yes, but what kind of reality, of life, do I instill in the thoughts by laying them here?
And so… The words are not made of dreams. But with a little luck, I’ll bring my dreams into my words. Where they will live in safety and the knowledge that they exist.
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Un passage.
Tu crois réellement que c’est une cure pour toi d’écrire ? Moi, je ne sens pas ça comme un exutoire. En fait, j’aime écrire juste parce que j’aime écrire. Ça peut sonner bizarre de même mais c’est exactement ça. J’aime juste voir mes mots enlignés les uns après les autres parce que ça fait beau, parce que ça fait vivre quelque chose qui resterait intangible sinon ! Et bizarrement, c’est tout le contraire pour les mots des autres. J’aime être constamment mis à l’épreuve par les mots des autres. Secoué, brassé, remis en question, choqué à la limite. L’écriture des autres me fait beaucoup grandir comparativement à la mienne. Ironique non ?
Certaines choses restent vraies. Pour toujours. Même après une vague, une marée.
Emporté, tu ne seras tout de même jamais loin. Emporté, tu entendras toujours l’écho.
Emporté, ton passage aura eu ses raisons. Emporté, ta place, elle, restera.
Bonne chance. Bonne vie.
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