Realities

 

Led Zep - Babe

 

So many thoughts I'm trying to carry through. It used to be of pain, loneliness, my inadequacies, my insecurities. It used to be about the then and some now. A lot of now actually. I haven't been able to focus or concentrate much lately. It's like I've fallen out of touch with my head.

There's something there. I wonder, maybe it's just because I've dealt enough. I've examined enough. The things that I was looking into. Trying to understand. Maybe all I had to understand I have. I used to feel drowned. Life was begging to quit. So I looked. And tried to pull myself out by dealing. Admitting. Facing. What's left might be asking to be put to rest.

Familiarity. As though I do not want to quit the comfortable surroundings of my depression. I don't need a fucking doctor to tell me what it was. And it all rested on one single line. One single phrase. Oh the paths I took to get here.

Now I am looking at new thoughts, new feelings. The unknown. I have no idea how to deal with these. It's easy to talk about the most painful emotions, when it's all you know. I'm all talked out about them. I'm left speechless before the new.

Hope. Love. Happiness. Fuck I'm getting sappy. Hope I now have. Happiness I will get, bursts of light, moments, that's fine.

Love. That's fearsome. To recognize my need for it. Nothing special there… maybe. But how can I ever understand, accept this? To want it. Want it so fucking bad that I'm leaving everything else behind? I might never get it. I might miss the rest of what I have. But I will not… I will not die without giving myself the chance to live with the possibility.

I don't even know how to dream about this. How to write, create, be inspired. I'm afraid. Paralyzed. It's right there, on the verge of knowledge, I hang, I hover. I'm letting go without knowing if there ever will be something else to grasp.

I miss being able to touch the intangible, caress ghosts and float above my well. I want to dive back in, regardless of the cold. But I won't. As with all my hurdles, my changes, my insanities, I will embrace this moment, try to make the most of it. This is real. This I can touch. I can smell. That might be the most frightening thing of all. Reality.

 

Nausée autosport

J'arrive du Monster Spectacular… J'ai même pas de mots… Saut en skidoo, cascades, des gars qui se tiennent sur la tête sur leur moto, du tir de tracteur. Du. Tir. De. Tracteur. Ciboire. Et bien sûr, bien sûr, les Monster Trucks.

50623 personnes. Dont certaines (plusieurs) ont fait la ligne pour acheter un tshirt à l'effigie de leur truck préféré. On se lève et on applaudit, on encourage, on scande "Jurassic Attack" "Iron Outlaw" "Bounty Hunter"…

J'ai jamais vu autant de chandails East Coast Chopper dans un même endroit…

On peut pas fumer nulle part dans le stade. C'est beaucoup trop dérageant. Ça se mélange mal avec tout ce monoxyde de carbone. On voyait à peine la toile en fin de soirée… Comme après Pink Floyd en 88. Mais ça sentait crissement moins bon. J'ai mal à tête. Y avait un tracteur avec 6 moteurs dessus. 11000 horsepower. Babu était ben impressionné. 

Mon fils vient d'aller se coucher. Un an de plus. J'espère qu'il va me demander du cash l'année prochaine. 

 

Entre quelque part, entre les deux

Je l'ai nommé la première fois, probablement par accident, en décembre. Ensuite, une mention en mars, une en avril… Et mai s'est ouvert à son nom, sa simple évocation étant tout de même  nébuleuse, incertaine. Comme mentionner le nom de quelqu'un qu'on connait à peine, mais qu'on aimerait bien rencontrer, sans le savoir.

Mais depuis quelques mois, il s'immisce dans mes pensées, s'infiltre même dans mes mots sans que je puisse le retenir, plus maintenant. On me le balance en pleine gueule, fort. Assez pour être sonnée de longues heures, assise, hébétée, sans défenses. C'est un inconnu au visage familier, comme mon voisin d'en face. Je le regarde, le considère, l'évalue, et toujours son essence m'échappe. Pourtant pour lui, je me suis donné la mort. À vouloir le connaître, qu'enfin il m'adresse la parole, qu'il me touche, frôle même, j'en ai perdu mon propre nom.

Quelqu'un qui t'aime, pour moi, ce n'est pas quelqu'un qui se souçit de la place que tu joues dans sa vie; c'est quelqu'un qui veut tout faire pour que tu sois heureux. Tout. Même au détriment de soi.
Ce n'est pas l'Individualisme qui est le problème, c'est l'égoïsme. Il y a une différence.

-Bouteilles à la Mer

Mais où est la frontière entre les deux? Accepter son individualité… ne doit-on pas faire preuve d'un peu d'égoĩsme pour y parvenir? Et cela ne se fait-t-il pas au détriment de l'autre? Et en prendre conscience…

Il ne devrait pas y avoir de prix à payer pour aimer. Il ne devrait pas y avoir un spectateur et un acteur. Même avec des rôles interchangeables, l'équilibre, dans cette équation est impossible. Ai-je tort, maintenant, de ne plus accepter d'aimer à mon détriment?

C'est peut-être moi qui ne fait pas la différence, s'il y en a une, entre vouloir rendre quelqu'un heureux, et l'aimer. Avoir tout fait pour me rendre heureuse. Sauf m'aimer. Voilà. Et ça pèse lourd dans une balance vide. 

 

Flot interrompu

C'est un mercredi ben ordinaire. Pourtant j'ai des mots sur le bord des lèvres, des mots que je ne dis jamais, que j'écris des fois, que je pense toujours.

Des mots pour amis, pour étrangers, pour voyeurs et pour les flash in the pans. Tous égaux. J'aimerais qu'ils prennent mes allées centrales. Dégustation gratuite.

Chhhhhhtt… je t'…. oh!

Tellement. Tellement fort que mes lèvres me prient de s'ouvrir.

 

Elle part… Elle arrive

Je viens de connaître Bob Flanagan… Happiness in slavery, vidéo de NIN. J'ai pas vu Sick: The life & death of Bob Flanagan Supermasochist. Pas sure de vouloir. J'ai passé des années à lui marcher dessus, au propre et au figuré. À le regarder de haut. Jusqu'à ce que tout ça se transpose dans le jour. Comme un acteur qui perd son identité dans un rôle trop intense. J'avais les spike heels sous mes runnings.

Même à mon meilleur, les mains à vif d'avoir corrigé, même de mon plus haut, mon plus mean, mon plus sale, j'aurais inversé les rôles. Mais il n'était pas digne de me posséder. Il n'était pas à la hauteur. Tellement petit que de le punir ne m'apportait plus aucun plaisir. 

J'ai été possédée, soumise. Mon rôle presqu'une exigeance. Des cordes, des straps, des pinces, des crisses de bébelles par lequelles il imposait sa soumission. J'essaie de comprendre. Je ne joue plus le rôle. Je sais que ça n'a jamais été le mien vraiment. Mais je l'ai joué, parce que j'y retrouvais une part de celui que je voulais. J'aurais aimé être en bas. J'aurais aimé lui appartenir. J'aurais aimé lui désobéir et implorer son pardon. J'aurais aimé regarder par en haut. À la place j'ai regardé par en bas. Il m'a appartenu. Mais il ne me désobéissait jamais. Alors sa correction devenait ma pénitence.

Je n'aime pas faire mal. Je n'aime pas être méchante. J'aime obéir. Et des ordres, ben, c'est des ordres. Je ne suis pas certaine de vouloir reprendre un rôle. N'importe lequel. Je sais par contre ce que je suis. C'est quand même drôle de voir le mirroir jour/nuit. La plus tyrannique des boss se fait traîner en laisse le soir, le plus pogné des cadres inflige de magnifiques corrections la nuit. Je mène ma vie de jour à bout de bras, le couteau entre les dents, tassez-vous calvaire. La nuit, la nuit… j'aimerais qu'on me rappelle à l'ordre un peu.

Ça va me prendre du temps avant de pouvoir rejouer. J'ai essayé de remplir les deux chaises en même temps, mais c'est pas une bonne idée. Faut me débarasser de Elle. Me débarasser de ce qu'il y a encore de collé sur ses yeux. Arrêter de regarder par en bas, pour voir qui est par terre à lui lécher les bottes, est-ce qu'il fait ça comme il faut, ici, t'as oublié un spot, passe ta langue, non pas comme ça stupide, SNAP. Elle. S'en va.

J'arrive.

Found

Things have changed. I have. Found.

For everything to make sense it had to change. Another day and it could've taken an entirely different direction.

This moment, this second. When I clicked send. I'm not one to argue. I know it was definite, as definite as the converstion. As definite as the 80 days separating me from the destination I set upon when I took the turn.

I don't need to be reminded of the reasons. I don't need to reminisce. I don't need to convince or persusade. It was sent, along with all. With everything.

Just enough smells, just enough light, just enough sounds remain. What matters.

What can one do on the brink of death? What can one say to be saved? Look inside. And see. Because it's all there and it's ok to acknowledge.

Who can one pray to when even echoes don't sound familiar? The Past. And all the light will spill upon forgotten, obliterated and annihilated demands needs thoughts wants.

I walk a lighted path. As unknown and unfamiliar as it is, no wrong turns, no dead ends. This path belongs to me, always has. 

 

Des images pâles

Je ne revisite plus depuis un bon moment. Le passé était déjà dépassé. Comment on vit dans l'avenir, dans demain, quand on a encore les deux pieds dans le noir et blanc? Ça commence sépia, je sais, mais ça change tellement vite.

Et comment ne pas me sentir comme une parfaite fucking looser d'avoir tenté de remettre des couleurs dans tout ça? Décapage d'images. 

Je suis dans mon char, 120, les pages de l'album flippent devant mes yeux, les palmiers, l'empire state, la chatte, les yeux, oh fuck, tous ces yeux… Je me souviens, un peu, d'une autre année… Les larmes qui font fondre mon mascara ne sont pas les mêmes. Je ris, c'est mouillé et je jette ma smoke par la fenêtre en négociant la courbe avec le genoux.

C'est marqué. Clairement. MAX 60.

C'est une autre intersection comme les autres. Mais là je tourne, sans flasher, je tourne. Fuck it. Et en regardant dans le rétro, je vois le feu pris dans le décor. Le rideau aussi flambe. Ou c'est peut-être le film qui joue au ciné-parc que je viens de dépasser. C'était sur une autre photo, une chevelle verte avec les bancs en cuirette blanche. Il y avait des trous dans la cuirette je les comptais,  enterrons les cris. Je me voyais toujours mélancolique, même en rock star. Et maintenant que j'ai le volant… Je met the buzz.

Je ne revisite plus depuis un bon moment. Assaillie axphyxiée une lobotomie sur le coeur plus de souvenirs, mais qu'est-ce que c'était? Une impression cheap sur un tshirt à cent piasses. Ça m'écoeure délavé élimé une impression, c'est ce que je disais. 

 

I’m spiked

Tonight I watched TV for 4 hours straight. Something I haven't done in months. Maybe even a year. Two CSI's (I got Spike tv for me, I love that channel. I know, I know! I get UFC whenever I feel like it, isn't that great?) The simpsons, South Park then I flipped between the news and Criss Angel Mindfreak. CSI rules, period. Grissom is God. Criss Angel? I can't separate his act from David Blaines stuff. And his look is just ridiculous.

I'm ashamed to say this, but I've finished only two books of the 12 or so that I've started since this summer. I used to read two or three a week. Today I read during my break at work. And while eating lunch.

Today I had KFC for lunch and felt like shit for hours. But I enjoyed the food.

Today I left work early drove around my (small) town to look for "For Rent" signs. Then came back home and slept for two hours.

Today I thought, bite marks are ok now.

Today I realized that tomorrow could be like that too. And the next day. And the next.

 

Toi au pluriel

Et pis que je te dise… à toi… à vous tous, mes toi

Je t'aime

Pour les désirs glacés qui feront fondre notre mal de respirer

Pour tes lettres, dans draft, que tu m'as jamais envoyées

Toi… elle, aussi et lui

Pour la vérité, et pour les mensonges que j'avais besoin d'entendre

Pour ta main dans mes cheveux, dans le noir, dans la solitude

Je t'aime depuis que je sais que je ne suis pas morte

I was dying… can't you fucking see?

I was embracing death 

Un osti de remplacement à la lumière des stores troués

Come to me I said, and she came… so close

Et dans la mort, dans le noir le plus noir le plus noir le plus noir

J'ai eu peur de vivre trop longtemps pour ne pas plonger

Mais je t'aime maintenant

Je t'aime pour tes courants, tes marées

Dans lesquels tu me laisse me perdre parfois 

Pour le parfum que t'as laissé sur mon manteau de morte-vivante

Pour la musique que j'entend quand tu me compose un avenir

Et je t'aime toi qui ne me voit plus depuis si longtemps

Qui maintenant se perd dans le vertige de ne plus m'entendre pleurer

Oui pour toi qui m'a regardé mourir sans rien dire

J'ai décidé de vivre

Et je t'aime 

L’hiatus des blogues

Mon billet du mardi prend le bord. Pour combien de temps je l'sais pas. J'ai adoré l'expérience. J'ai embarqué pour le plaisir de partager. Mais je dois dire que ces jours-çi mes priorités sont ailleurs. J'espère pouvoir y revenir éventuellement, on verra. Entre temps bonne chance aux autres collaborateurs, je retourne dans l'ombre. À bientôt.