Flot interrompu

C'est un mercredi ben ordinaire. Pourtant j'ai des mots sur le bord des lèvres, des mots que je ne dis jamais, que j'écris des fois, que je pense toujours.

Des mots pour amis, pour étrangers, pour voyeurs et pour les flash in the pans. Tous égaux. J'aimerais qu'ils prennent mes allées centrales. Dégustation gratuite.

Chhhhhhtt… je t'…. oh!

Tellement. Tellement fort que mes lèvres me prient de s'ouvrir.

 

Elle part… Elle arrive

Je viens de connaître Bob Flanagan… Happiness in slavery, vidéo de NIN. J'ai pas vu Sick: The life & death of Bob Flanagan Supermasochist. Pas sure de vouloir. J'ai passé des années à lui marcher dessus, au propre et au figuré. À le regarder de haut. Jusqu'à ce que tout ça se transpose dans le jour. Comme un acteur qui perd son identité dans un rôle trop intense. J'avais les spike heels sous mes runnings.

Même à mon meilleur, les mains à vif d'avoir corrigé, même de mon plus haut, mon plus mean, mon plus sale, j'aurais inversé les rôles. Mais il n'était pas digne de me posséder. Il n'était pas à la hauteur. Tellement petit que de le punir ne m'apportait plus aucun plaisir. 

J'ai été possédée, soumise. Mon rôle presqu'une exigeance. Des cordes, des straps, des pinces, des crisses de bébelles par lequelles il imposait sa soumission. J'essaie de comprendre. Je ne joue plus le rôle. Je sais que ça n'a jamais été le mien vraiment. Mais je l'ai joué, parce que j'y retrouvais une part de celui que je voulais. J'aurais aimé être en bas. J'aurais aimé lui appartenir. J'aurais aimé lui désobéir et implorer son pardon. J'aurais aimé regarder par en haut. À la place j'ai regardé par en bas. Il m'a appartenu. Mais il ne me désobéissait jamais. Alors sa correction devenait ma pénitence.

Je n'aime pas faire mal. Je n'aime pas être méchante. J'aime obéir. Et des ordres, ben, c'est des ordres. Je ne suis pas certaine de vouloir reprendre un rôle. N'importe lequel. Je sais par contre ce que je suis. C'est quand même drôle de voir le mirroir jour/nuit. La plus tyrannique des boss se fait traîner en laisse le soir, le plus pogné des cadres inflige de magnifiques corrections la nuit. Je mène ma vie de jour à bout de bras, le couteau entre les dents, tassez-vous calvaire. La nuit, la nuit… j'aimerais qu'on me rappelle à l'ordre un peu.

Ça va me prendre du temps avant de pouvoir rejouer. J'ai essayé de remplir les deux chaises en même temps, mais c'est pas une bonne idée. Faut me débarasser de Elle. Me débarasser de ce qu'il y a encore de collé sur ses yeux. Arrêter de regarder par en bas, pour voir qui est par terre à lui lécher les bottes, est-ce qu'il fait ça comme il faut, ici, t'as oublié un spot, passe ta langue, non pas comme ça stupide, SNAP. Elle. S'en va.

J'arrive.

Found

Things have changed. I have. Found.

For everything to make sense it had to change. Another day and it could've taken an entirely different direction.

This moment, this second. When I clicked send. I'm not one to argue. I know it was definite, as definite as the converstion. As definite as the 80 days separating me from the destination I set upon when I took the turn.

I don't need to be reminded of the reasons. I don't need to reminisce. I don't need to convince or persusade. It was sent, along with all. With everything.

Just enough smells, just enough light, just enough sounds remain. What matters.

What can one do on the brink of death? What can one say to be saved? Look inside. And see. Because it's all there and it's ok to acknowledge.

Who can one pray to when even echoes don't sound familiar? The Past. And all the light will spill upon forgotten, obliterated and annihilated demands needs thoughts wants.

I walk a lighted path. As unknown and unfamiliar as it is, no wrong turns, no dead ends. This path belongs to me, always has. 

 

Des images pâles

Je ne revisite plus depuis un bon moment. Le passé était déjà dépassé. Comment on vit dans l'avenir, dans demain, quand on a encore les deux pieds dans le noir et blanc? Ça commence sépia, je sais, mais ça change tellement vite.

Et comment ne pas me sentir comme une parfaite fucking looser d'avoir tenté de remettre des couleurs dans tout ça? Décapage d'images. 

Je suis dans mon char, 120, les pages de l'album flippent devant mes yeux, les palmiers, l'empire state, la chatte, les yeux, oh fuck, tous ces yeux… Je me souviens, un peu, d'une autre année… Les larmes qui font fondre mon mascara ne sont pas les mêmes. Je ris, c'est mouillé et je jette ma smoke par la fenêtre en négociant la courbe avec le genoux.

C'est marqué. Clairement. MAX 60.

C'est une autre intersection comme les autres. Mais là je tourne, sans flasher, je tourne. Fuck it. Et en regardant dans le rétro, je vois le feu pris dans le décor. Le rideau aussi flambe. Ou c'est peut-être le film qui joue au ciné-parc que je viens de dépasser. C'était sur une autre photo, une chevelle verte avec les bancs en cuirette blanche. Il y avait des trous dans la cuirette je les comptais,  enterrons les cris. Je me voyais toujours mélancolique, même en rock star. Et maintenant que j'ai le volant… Je met the buzz.

Je ne revisite plus depuis un bon moment. Assaillie axphyxiée une lobotomie sur le coeur plus de souvenirs, mais qu'est-ce que c'était? Une impression cheap sur un tshirt à cent piasses. Ça m'écoeure délavé élimé une impression, c'est ce que je disais. 

 

I’m spiked

Tonight I watched TV for 4 hours straight. Something I haven't done in months. Maybe even a year. Two CSI's (I got Spike tv for me, I love that channel. I know, I know! I get UFC whenever I feel like it, isn't that great?) The simpsons, South Park then I flipped between the news and Criss Angel Mindfreak. CSI rules, period. Grissom is God. Criss Angel? I can't separate his act from David Blaines stuff. And his look is just ridiculous.

I'm ashamed to say this, but I've finished only two books of the 12 or so that I've started since this summer. I used to read two or three a week. Today I read during my break at work. And while eating lunch.

Today I had KFC for lunch and felt like shit for hours. But I enjoyed the food.

Today I left work early drove around my (small) town to look for "For Rent" signs. Then came back home and slept for two hours.

Today I thought, bite marks are ok now.

Today I realized that tomorrow could be like that too. And the next day. And the next.

 

Toi au pluriel

Et pis que je te dise… à toi… à vous tous, mes toi

Je t'aime

Pour les désirs glacés qui feront fondre notre mal de respirer

Pour tes lettres, dans draft, que tu m'as jamais envoyées

Toi… elle, aussi et lui

Pour la vérité, et pour les mensonges que j'avais besoin d'entendre

Pour ta main dans mes cheveux, dans le noir, dans la solitude

Je t'aime depuis que je sais que je ne suis pas morte

I was dying… can't you fucking see?

I was embracing death 

Un osti de remplacement à la lumière des stores troués

Come to me I said, and she came… so close

Et dans la mort, dans le noir le plus noir le plus noir le plus noir

J'ai eu peur de vivre trop longtemps pour ne pas plonger

Mais je t'aime maintenant

Je t'aime pour tes courants, tes marées

Dans lesquels tu me laisse me perdre parfois 

Pour le parfum que t'as laissé sur mon manteau de morte-vivante

Pour la musique que j'entend quand tu me compose un avenir

Et je t'aime toi qui ne me voit plus depuis si longtemps

Qui maintenant se perd dans le vertige de ne plus m'entendre pleurer

Oui pour toi qui m'a regardé mourir sans rien dire

J'ai décidé de vivre

Et je t'aime 

L’hiatus des blogues

Mon billet du mardi prend le bord. Pour combien de temps je l'sais pas. J'ai adoré l'expérience. J'ai embarqué pour le plaisir de partager. Mais je dois dire que ces jours-çi mes priorités sont ailleurs. J'espère pouvoir y revenir éventuellement, on verra. Entre temps bonne chance aux autres collaborateurs, je retourne dans l'ombre. À bientôt.

 

Feet on the ground

It's such an odd feeling to not know what life holds for me at this very moment, yet to know that it holds so much more than it did yesterday.

I'm numb, then hurt, then elated, then insecure, then determined.

Mostly, I think, I think this is coming… Freedom.

In thought, in breath, in being. In thought

mostly I think, I think this is coming… Light 

Everything is a possibility, never a certainty.

That is beautiful. That is freedom.

 

 

Day whatever

I won't turn this into a chronicle. But Day 0 and Day 1 had to be identified. Notes to myself not forget.

I have no clue where I'm heading. But it's through the biggest door I've ever seen that I'll be walking out.

For I am.

20 years. Not leaving anything behind. Not closing my eyes. Not avoiding. But

Being.

Day 0. Day 1. Another one is coming up. And it's quite fine.

Jour 1

Apesanteur.

Dans une pièce nue. Dans une pièce sans fenêtre.

Heureusement, il y a une porte.

Je l'ai ouverte.

Un souffle m'y portera. Un seul.

Ta bouche est ouverte.

Je t'ai même donné ma position cardinale. 

Qu'est-ce que t'attends?