Mojo et autres breuvages douteux

Bon… je pense que c’est ma première entrée (billet? whatever) que  j’écris saoule. Nonnonnon…pas chaude! Saoule! Héhé. Y a Led Zep qui joue… Bring it on home to you… watch out watch out! Hum. Ok, avant que ça dégénère (ohhh c’est Groove Armada qui commence! mmmm I see you baby, shakin that aaaaass!) :

J’ai devant moi (ben, à côté, devant c’est le clavier) mon premier journal intime, que j’ai commencé à douze ans (douzans que j’allais écrire). Et mon deuxième, commencé à quinze ans. Et quelques pages écrites en 95. Aussi, j’ai relu mon journal de “free writing” pour mon cours de grammaire anglaise (j’allais à Concordia en traduction).

J’ai tout lu. Au complet. C’est vraiment quelque chose. Je réalise à quel point j’étais malheureuse et complexée à l’adolescence. Et surtout… Ce qui me fait presque honte, c’est… Je sais pas comment l’exprimer. Mais en dedans de moi, j’ai toujours eu cette intelligence naturelle, pourtant dans mon journal, surtout le premier, je m’exprime comme une analphabète. Sérieux. Non seulement j’y vais de moé, pis, fak, etc… Mais rien de ma suposée profondeur ne transparait. C’est très étrange. Et je parle d’un paquet de monde, des gars, des hommes, dont je n’ai qu’un vague souvenir. Ça prend pas la tête à Papineau pour comprendre à quel point je cherchais mon père. J’étais en amour continuellement. Des amours impossibles évidemment… (mmm Stone Roses, Love Spreads)

En 86, il y a une entrée où je clame mon amour à quatre gars en même temps! (Dont un qui s’appelait Réal… Non, mais.).

Anyway. C’est une partie de moi que j’ai pas fini d’intégrer. J’ai l’impression de retourner en arrière pour mieux m’élancer en avant. Surtout en relisant les entrées du temps où j’ai rencontré L. Les premiers mois. Je lis ça, et j’ai pas l’impression d’avoir évolué émotivement pour une cenne… À seize, dix-sept ans, j’éprouvais les mêmes insatisfactions face à notre relation qu’il y un an… Ça aussi c’est pathétique. (Vider le gros sac de Ruffles alldressed itou… mais c’est tellement bon avec mon Mojo aux pommes…).

Le 26 juin 87: Wow! J’ai passé une semaine capotée. Mardi j’ai fait trois acides et j’ai revu Max! Sacrament que j’ai capoté. Le premier soir on était trop faites, ça pas marché ben ben. Mais mercredi ça été super. Je suis allée avec Max chez lui à Gatineau. J’ai appelé L. tantôt et il m’a dit qu’il se couchait et j’ai entendu une fille arriver chez lui. Il est juste un crisse de con. Je me le dis à chaque fois, mais j’y pense pas. Là va falloir que j’y pense plus. Pis quand il va m’appeller ou moi, je vais lui dire. Juste d’arrêter de me cacher des conneries, parce que sans ça, ça me fait chier. Je l’aime moins qu’avant mais le mal est un peu là. Je vais essayer de passer les trois prochaines semaines le + vite possible parce que Max s’en vient dans dans 3 semaines. J’ai hâte. Je l’aime moins fort que v’la deux ans mais c’est normal. En tout cas je suis bien avec lui. Il est doux et il me sert dans ses bras au moins… 

Franchement… Ça m’a jeté à terre ça. Voyons donc ciboire. Où j’étais ces 20 dernières années?

And Muddy says I got my Mojo workin’… Fuckin A.

4 thoughts on “Mojo et autres breuvages douteux”

  1. Mek says:

    Ces gouffres vertigineux, oui… Je sais.
    Vertigineux.
    On doit prendre la rambarde pour pas tomber.
    Puis aussi, parfois, on tombe quand même.

  2. pat says:

    bunchadrunks
    ;^/

  3. MissBlue says:

    Épeurant cette découverte. Alors, tu le conserve ou le brûle? (ou brûlera bientôt??)

  4. swan_pr says:

    Mek: j’ai plein d’échardes dans les mains. de la boue sur les genoux. mais je suis debout. c’est ce qui compte non? 🙂

    pat: pas ce soir… livraison spéciale.

    MissBlue: no way, je ne brûle pas ça. je vais le garder, et le lire et le relire, pour ne jamais oublier.

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