Dans 24 jours je traverserai le fleuve pour la douze millième fois (approximativement, selon mes calculs plutôt paresseux). Dans 24 jours, je reviens habiter l’île. Je dis toujours que j’ai grandi à Montréal, mais ce n’est pas tout à fait vrai. En partie oui. Mais en détail, c’est plutôt comme suit:
Née à l’hôpital Fleury, mais mes parents habitaient Laval. Incluant 4 déménagements, un détour par Ste-Adèle et leur séparation, je suis arrivée à Montréal véritablement à l’âge de 7 ans, en 78. Avec ma mère, nous y sommes restées jusqu’en 83, incluant 3 déménagements dont le dernier qui nous ramena à Laval, dans le fabuleux complexe de la Place Bellerive, au 14è étage. Je n’y suis restée que quelques mois, de juillet à octobre. Elle avait besoin d’un break… Je suis donc partie vivre avec mon père à St-Jérôme, pour un an. En août 84, je suis retournée avec ma mère, qui habitait maintenant à St-Antoine. Nous y sommes restées un an. Ensuite, Rosemère et Ste-Rose dans la même année.
En juillet 85 j’ai fait mon entrée à la polyvalente Père-Marquette. Et malgré un déménagement l’année suivante (Bellechasse Christophe-Colomb à Beaubien de Normandville), j’y suis restée pour les 3 dernières années de mon secondaire.
J’ai quitté ma mère pour emménager avec mon chum dans le même bloc appartement, de l’autre côté du corridor. Après 4 autres déménagements, nous avons quitté la ville avec les enfants pour nous établir à La Prairie, en 95.
Si on additionne tout ça, c’est pas tant que ça. 15 ans sur 41 à Montréal, et tout déchiqueté sur une timeline, je l’avoue, assez dure à suivre. J’ai longtemps été capable de me rappeler toutes les écoles que j’ai fréquenté, mais je ne suis plus trop certaine. Pas des noms en tout cas. Le nombre? 11 (dont 3 ans dans la même).
Depuis que je suis ici sur la rive-sud, 3 déménagements. Avec celui qui s’en vient, le grand total? 23.
Mon blogue a déménagé qu’une seule fois, de blogspot à ici. Go figure…
J’imagine qu’il y a des trucs, des choses importantes qui devraient être analysées, des introspections à faire, des questions à me poser. Je le ferai peut-être un moment donné. Comme c’est là, tout ce que j’ai envie de faire, c’est de paqueter des boites et de rêver à Paris.
Et une autre petite chose… Écrire. Autrement. Ailleurs. An unexamined life existera toujours, il ne s’agit pas de déménager encore une fois. Je me créé un autre espace, pour exprimer ailleurs un regard nouveau et des réflexions différentes. Mon espace ici, c’est un peu comme ma chambre. On est assis dans mon lit, on jase, on rêve, on pense à hier et on imagine demain.
365 jours de retour sera juste ça. 365 jours à revenir, 365 observations, humeurs, odeurs et la vie tout autour de moi, tout autour de l’île.